Commentaire / Statuts FAF. L'heure du renouveau a sonné

09/01/2025 mis à jour: 05:27
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Statuts si les membres de l'assemblé générale, réunis en assemblée générale extraordinaire, adoptent les nouveaux statuts proposés par la Fédération et soumis à l'approbation de la FIFA et la validation par le ministère des Sports. 

Les membres de l'assemblée générale sont le dernier maillon de la chaîne avant l'entrée en vigueur du nouveau document si bien sûr les trois parties (ministère des Sports, FIFA et membres de l'assemblée générale) ne trouvent pas d'objection. 

Les nouveaux statuts 2025 que la Fédération a remis à chaque membre de l'assemblée générale sont fin prêts. Ils ont fait couler beaucoup d'encre. Ils ont été un sujet de débats entre plusieurs acteurs du football.

Certains ont cherché à les utiliser pour des raisons et mobiles que tout le monde connaît. Alors que la FAF nageait dans l'irrespect presque total des principes énoncés dans les statuts de la FIFA que chaque association membre est tenue de respecter et les faire respecter par ses membres, de petits esprits ont cherché à exploiter la situation à leur profit et ceux de leurs affidés. 

Le meilleur exemple est venu de ceux qui ont enfourché le cheval du match à rejouer (contre le Cameroun) pour mobiliser, à travers le mensonge, l'opinion de perpétuer le statu quo au niveau de la Fédération et de l'équipe nationale.

 La stratégie était claire dès le départ. Elle était vouée à l'échec comme le temps l'a prouvé. Finalement et après plus de 4 ans d'attente, les nouveaux statuts sont là. Attention, cela ne veut pas dire qu'ils sont parfaits, qu'il ne faut pas s'interroger sur leur fiabilité et même réaménagement. Des voix ont sorti la grosse artillerie pour contester certains articles des statuts 2025. 

C'est de bonne guerre. Mieux, c'est nécessaire pour avancer, aller de l'avant. Les statuts de la Fédération, ce ne sont pas le Coran. Simplement, il ne faut pas perdre de vue une chose importante. La composante actuelle de l'assemblée générale est sur la place depuis 10, 20, 30 ans et plus. Elle s'est toujours accommodée à la situation. Même la plus vile. Les nouveaux statuts, en conformité avec ceux de la FIFA, vont rétablir beaucoup de situations. 

A commencer par donner tous leurs droits aux commissions indépendantes, depuis toujours sous la botte et la stricte surveillance des maîtres des lieux. Les statuts «doivent observer les principes de bonne gouvernance, rester neutre en matière de politique et de religion, interdire toute forme de discrimination, garantir l'indépendance et éviter toute forme d'interférence politique, s'assurer que les organes juridictionnels sont indépendants (séparation des pouvoirs), éviter les conflits d'intérêts, les organes législatifs doivent être constitués conformément aux principes de démocratie représentative... (article 15 des statuts de la FIFA 2024)». 

Les lois nationales, elles aussi, s'inscrivent dans le même registre. Elles prévoient que chaque Fédération doit mener ses actions conformément à la réglementation nationale et les spécificités de la Fédération internationale à laquelle elle est affiliée. De son côté,  la FIFA dit la même chose à travers deux articles (4 et 5) de sa convention standard où elle donne la primauté aux lois nationales. La FIFA et toutes les Fédérations internationales savent que sans le financement par les pouvoirs publics pour la construction d'infrastructures (stades), le football et les autres disciplines ne se développeront pas. 

Donc, il faut arrêter de parasiter le débat. Un jour, quelqu'un a dénoncé l'illégalité de la formation des organes juridictionnels (commission de discipline, commission de recours et commission de l'éthique). Des personnes ont été installées au sein de ces organes névralgiques sans aucun respect des principes fondateurs des trois commissions. Elles ont agit, prononcé des décisions alors qu'elles n'avaient pas le droit de le faire parce que tout simplement, elles n'étaient pas élues démocratiquement comme l'indiquent les statuts de la FIFA. 

Les concernés peuvent-ils moralement reprendre du service comme si de rien n'était ? Ils ont allègrement bafoué les statuts. Les membres de l'assemblée générale qui n'ont pas soufflé un mot sur les transgressions évoquées et qui ont toujours adopté le bilan financier ont-ils le droit, moralement, de voter, de décider de l'avenir du football ? Sortir le football algérien des sentiers battus est un long chemin. Il ne doit pas être entrepris avec ceux qui l'ont mené là où il est aujourd'hui. Les statuts 2025 ne sont pas parfaits. Il faut les changer, les améliorer s'il le faut. 

Ils ne sont pas une fin en soi. L'assemblée générale de la Fédération algérienne de football est-elle prête aux changements qui doivent obligatoirement intervenir ? Difficile de le croire. Le statu quo sera mortel pour le football algérien. L'heure du renouveau a sonné. Les dernières décisions annoncées par le président de la FAF, Walid Sadi, ont planté le (nouveau) décor. 

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