L’adoption des nouveaux statuts 2025 de la Fédération algérienne de football (FAF), le 11 janvier dernier, a suscité, fort logiquement, quelques commentaires de circonstances. Normal.
Les observateurs avertis et non avertis se posent des questions sur le bien-fondé où pas des changements introduits dans les nouveaux statuts qui ont mobilisé les départements juridiques de la FAF et de la FIFA, sans oublier celui du ministère des Sports qui veillent sur le respect et l’application des lois nationales.
Les statuts adoptés samedi par les membres de l’assemblée générale réunis en session extraordinaire répondent à l’assentiment des trois parties citées. Il faut rappeler que la mise en conformité des statuts de la FAF avec ceux de la FIFA a été enclenchée depuis 2018, comme l’a indiqué le délégué de la FIFA présent samedi à Alger. Il a fallu plus de 6 ans et plusieurs ébauches et d’échanges épistolaires entre les deux instances faîtières (FAF-FIFA) pour qu’enfin les nouveaux statuts soient adoptés. Cette étape finale n’a pas mis fin aux questionnements et suspicions(pas innocents).
À commencer par le chapitre des mandats de présidents autorisés. Les statuts 2025 indiquent qu’un président peut accomplir trois mandats (à compter de 2025). Cette remarque se fonde sur les lois nationales qui évoquent deux mandats. Les responsables de la FAF expliquent que «les statuts de la FIFA ne fixent pas ce type de limite».
Autre remarque émise. Pourquoi fixer comme critère d’éligibilité au poste de président de la Fédération un critère contraignant qui est celui d’avoir déjà fait partie du bureau fédéral ? Un interlocuteur fédéral consulté sur le sujet précise : «La Fédération a le droit de se protéger et de se prémunir à la lumière des malheureuses expériences vécues. Un président doit avoir assumé des responsabilités au sein du bureau fédéral.» Là aussi, la FIFA a appuyé ce choix.
L’élection de la commission électorale lors d’une assemblée générale extraordinaire et non plus en assemblée générale ordinaire, comme c’était de coutume, «est une décision imposée par la FIFA, conformément à ses propres statuts», souffle une source autorisée.
Finalement, ce sont les lois nationales ou les règlements et statuts de la FIFA qui prévalent ?
La réponse est dans l’article 8 du décret exécutif 14-330 de 2014 qui précise que «la Fédération sportive nationale gère ses activités en toute autonomie et assure les missions de service public dans une ou plusieurs disciplines dont elle à la charge, conformément aux lois et règlements en vigueur et aux missions que lui confère le ministère chargé des Sports, dans le cadre de la politique nationale du sport et des règlements fixés par la Fédération internationale à laquelle elle est affiliée». Ce dernier passage ne laisse aucune ambiguïté sur les pouvoirs et prérogatives entre les deux parties.
A la fin de l’assemblée générale extraordinaire, les membres élus de la commission électorale, les représentants de la FIFA et de la CAF, présents à Alger, ont tenu une réunion en visioconférence avec Fernandes Gelson, directeur des Associations membres - Afrique à la FIFA, pour aborder toutes les questions liées à l’indépendance de la commission.