Commentaire / Soupe à la grimace

28/03/2024 mis à jour: 01:01
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Décidément, il en faut beaucoup pour calmer les ardeurs de ceux qui n’ont pas fait le deuil de la fin de mission de l’ancien sélectionneur national, Djamel Belmadi. Bien sûr, ils ont fait la fine bouche sur les deux résultats de l’Equipe nationale lors du tournoi international organisé en Algérie, à la prestation du collectif et un avis très mitigé par le nouveau patron technique de la sélection, le Bosniaque Vladimir Petkovic. Bien sûr, ils ont tous les droits pour exprimer leur avis sur la sélection et tout ce qui gravite autour. 

S’ils n’ont pas apprécié la prestation des joueurs, le rendement de l’équipe, ce n’est pas grave. Ils ne se rendent pas compte, peut-être, qu’aujourd’hui la parole est libérée et chacun peut débattre de tout. Il n’y a plus de tabou à s’interroger sur la liste des joueurs convoqués, des choix en matière de composition d’équipe et d’options tactiques. Il n’y a pas longtemps, c’était des sujets inabordables qui fâchent. 

C’est bien que tout cela soit fini aujourd’hui. Vladimir Petkovic est en train de changer les codes avec sa manière d’accomplir sa mission. A priori, les joueurs adhèrent à son discours et sa manière de gérer l’Equipe nationale. Il ne faut pas croire qu’il a déjà réussi dans sa mission qui, rappelons-le, est de qualifier les Verts à la CAN-2025 et la Coupe du monde 2026 et faire un excellent parcours dans ces deux compétitions. Son entame est encourageante mais ne lui garantit rien. Il le sait. C’est la raison pour laquelle il va, avec ses collaborateurs, tirer un bilan du tournoi qui vient de s’achever et dresser les plans pour la phase à venir. 

Contre la Bolivie et l’Afrique du Sud, il a donné un aperçu de ce qu’il peut faire (beaucoup) avec l’Equipe nationale. Les supporters présents au stade Nelson Mandela et le public algérien ont découvert un bon groupe de joueurs, totalement tourné vers le football moderne et, surtout, l’offensive. 

Ceux qui n’ont pas digéré le changement opéré à la tête de la sélection font la soupe à la grimace. L’équipe a encaissé 5 buts, affirment que la défense est une passoire, pointent du doigt la charnière centrale, oubliant au passage que c’est un héritage légué par le prédécesseur de Petkovic. Ils ont sorti l’artillerie avant le début du premier stage, en accusant ce dernier d’avoir validé des noms de joueurs que lui auraient imposés certains. Avant, ce n’était pas mieux. 

Depuis 2020, les Verts ont raté tous leurs rendez-vous importants. Sous d’autres cieux, cela suffit amplement pour mettre un terme au contrat d’un sélectionneur. Pas en Algérie. Lorsque cela devient nécessaire, le changement devient inévitable pour le bien de l’Equipe nationale. Vladimir Petkovic a réussi son premier examen. Ceux qui n’ont pas digéré son intronisation à la tête de l’Equipe nationale resteront figés sur leur position. Cela n’empêchera pas l’Equipe nationale d’avancer vers un avenir meilleur. 

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