Le grave dérapage survenu dimanche au cours de la conférence de presse qu’a animée le sélectionneur national, Vladimir Petkovic, ne doit pas passer sous silence. Il incombe à la fédération de lui donner les suites qu’il faut. Elle doit réagir afin de prévenir pareille situation.
C’est un dangereux dépassement sans précédent dans l’histoire du football algérien. En effet, en pleine conférence de presse du sélectionneur national, un individu présent dans la salle a proféré des menaces et des propos obscènes à l’endroit de l’ex-coach de la «Nati», (Suisse).
Ses propos malveillants ont été entendus par tous les présents dans la salle de conférence du stade Nelson Mandela à Baraki. La vidéo de la séquence passée en boucle sur les réseaux sociaux est devenue virale. Un témoin dans la salle a qualifié l’épisode de «sidérant, honteux et indigne de la profession de journaliste».
Cela s’est passé, 46 jours après la mise en garde du ministre de la Communication, Mohamed Laagab, aux journalistes des rubriques sportives lors de la rencontre qu’il a initiée pour débattre de la situation qui prévaut dans le domaine de la presse sportive. Il y a 11 jours, dans le sillage de la rencontre indiquée, un forum a été organisé au stade Nelson Mandela pour débattre des aspects abordés par le ministre et en même temps clarifier plusieurs chapitres, entre autres l’éthique, la déontologie, l’intégrité et bien d’autres sujets.
L’incident qui s’est produit dimanche 10 mars 2024 est un camouflet à la face de la presse sportive. Il signifie que le ministère de la Communication prêche dans le désert. Une frange de la corporation demeure réfractaire à tout ce qui peut sauver son honneur.
C’est tout simplement une clochardisation rampante que nul ne semble capable de stopper. Il y a moins de deux semaines, des journalistes ont participé à un colloque qui avait pour objectif de clarifier la vision, de préciser le rôle du journaliste sportif, des conditions de son accession au métier et surtout réaffirmer des principes cardinaux que sont la déontologie, l’éthique et l’intégrité.
L’amère réalité du métier et du terrain a été de nouveau confondue par un membre de la corporation sous le regard impassible de ses confrères. La descente aux enfers n’est pas prête de s’arrêter. Ce sont les signes et prémices d’une clochardisation qui ne dit pas son nom Plus que jamais, le métier de journaliste sportif est en danger.