L’équipe nationale est en train de réussir sa mue au lendemain de la douloureuse non-qualification à la Coupe du monde Qatar 2022 et les doubles éliminations sans gloire à la CAN-2023 au Cameroun et l’édition suivante en Côte d’Ivoire 2024.
Les trois échecs ont provoqué un profond traumatisme dans les rangs des supporters et au sein de l’opinion algérienne restée sans voix par les pâles prestations des Verts. Le changement à la tête de l’équipe nationale était devenu, presque, une demande populaire. Cette étape coïncidait avec l’election d’une nouvelle direction à la tête de la Fédération.
Au lendemain de son élection (21 septembre 2023) comme président de l’instance faîtière, Walid Sadi s’est rapidement attaqué au dossier de l’équipe nationale et le choix de l’homme qui succéderait au sélectionneur Djamel Belmadi. C’était une période charnière. Les Verts venaient d’être éliminés sans gloire au premier tour du tournoi CAN-2024 en Côte d’Ivoire. Dès le retour des Verts au pays, la Fédération a pris ses responsabilités et mis fin à la relation de travail avec Djamel Belmadi.
Le président est entré en piste à la recherche d’un nouveau sélectionneur. Une short-liste a été établie à cet effet. Vladimir Petkovic occupait une bonne place. Finalement, c’est lui qui a été choisi dans un climat de sceptimisme alimenté par ceux qui refusaient toute idée de changement.
Aujourd’hui, Walid Sadi, le président de la FAF, peut être content de son choix qu’il a porté sur l’ancien sélectionneur de la Suisse, Vladimir Petkovic. Sur les deux objectifs que lui a fixés la Fédération et bien cadenassés sur le contrat de 2 ans qu’il a paraphé, il a rempli le premier (qualification à la CAN-2025) avec brio. La sélection a gagné 5 matchs et concédé un nul. Elle va tenter de rééditer le même parcours dans les éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
Ses débuts dans cette compétition ont été compliqués. En effet, contre toute attente, elle a concédé une défaite d’entrée (1-2) face à la Guinée à Alger. Elle s’est rattrapée en s’imposant (2-1) à Kampala contre l’Ouganda. A 12 mois de la CAN-2025 au Maroc, les Verts offrent un visage rassurant. De leurs prestations se dégage un sentiment de sécurité et d’assurance.
L’ancien patron de la «Nati» (la sélection suisse) est en train de façonner un groupe élargi de joueurs où la jeunesse côtoie l’expérience. A chaque sortie internationale, il lance dans le bain de nouveaux et jeunes joueurs. Il a favorisé l’émulation et instauré la concurrence. Maitenant, ses choix continueront de faire l’objet de remarques, critiques et même de contestations de la part de ceux qui pronaient le statu quo après les trois traumatismes cités par ailleurs.
Cela ne semble pas trop le déranger. Lui, il sait ce qui lui est demandé, attendu de lui et où il veut aller. Il ne faut pas entraver son action à la tête des Verts. Jusqu’à présent, les resultats plaident en sa faveur. Ce n’est pas de sa faute si lui il a su tirer la quintessence des joueurs qu’il a sélectionnés. Les grincheux qui n’ont pas fait le deuil du changement opéré à la tête des Verts à la fin de l’an 2023 ne doivent pas être bien dans leur tête.