Commentaire / Coachs. La valse qui ne change rien

26/01/2025 mis à jour: 17:58
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Le football algérien est- il condamné à se distinguer par les excès et des comportements qui défrayent la chronique ? Il faut le croire si l’on observe la tendance qui incline dangereusement vers l’instabilité au niveau de la barre technique des clubs. 

A mi- parcours de la saison 13 entraineurs sur un total de 16 ont été limogé, remercié, congédié. C’est fort de café. Le plus grave est que cette tendance s’est définitivement installée dans les moeurs d’un football qui fonctionne en dehors des codes et normes.

 La fédération et son démembrement technique, la direction technique nationale ( DTN ) ne doit plus se complaire dans l’attentisme et l’observation. Les changements perpétuels des entraineurs à la tête des clubs sape la stabilité de ces derniers au plan technique. 

La fièvre des limogeages de coachs s’est emparée des dirigeants qui incapables d’affronter la situation engendrée par les mauvais resultats, combinée à la pression néfaste,  négative d’une grande partie de leur environnement et plus particulièrement de supporters, font sauter le fusible dans une tentative de fuite en avant aux conséquences négatives. La réponse doit venir de la fédération. 

Elle ne peut demeurer les bras croisés face à une situation intolérable. Sans stabilité au niveau de la barre technique et des effectufs, il est illusoire d’espérer grand chose. Les clubs, surtout depuis l’avènement du professionnalisme marrant, ne sont pas regardant à la facture. Changer de coach comme on change de chaussettes est devenue un réflexe facile. Le football ne pourra jamais s’accommoder de ce réflexe meurtier. Il faut une parade qui, bien sûr,  prendra en considération tous les paramètres. 

Comme, par exemple, fixer le nombre de fois qu’un club peut changer. Cette mauvaise politique encouragée par des Maquignions fait le lit d’une dérive qui n’a plus de nom. Il s’agit de traquer, faire la guerre à ceux qui se sucrent sur le dos des joueurs, des clubs et du football. Les faux intermédiaires qui empochent de l’argent, ne payent pas d’impôts jouent un rôle central dans l’instabilité dans les deux sens ( staff technique et joueurs ). Cette saison, la fédération a définitivement résolu le problème des dettes des joueurs et coachs étrangers lorqu’ils sont limogés par les clubs. Cette mesure, elle peut l’imposer, l’étendre aux entraineurs algériens débarqués. 

Eux aussi doivent êtres indemnisés, régularisés rubis sur ongles. Et à chaque fois qu’un club récidive il faudra multiplier par 2, 3 l’indemnisation accordée aux intéressés. L’ultime parade consisterait à interdire le recrutement d’un nouvel entraineur et obligé le club qui « consomme» des entraineurs à confier la barre technique à un coach qui est au club au moins depuis 3 ans au niveau des catégories de jeunes.
 

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