Le ministre des Sports, Walid Sadi, et en même temps président de la Fédération algérienne de football (FAF), a réitère aux représentants des sociétés nationales propriétaires ou actionnaires des clubs de football professionnels sa volonté «d'examiner la situation du football professionnel» qui soit dit en passant n'est pas réjouissante.
A cet effet, une feuille de route préliminaire a été élaborée avec mise en vigueur dès janvier 2025. Cette initiative a pour mérite de placer les directions des clubs professionnels devant leurs responsabilités. Le ministre des Sports, Walid Sadi, s'est exprimé sur ce sujet sensible lors d'une plénière à l'Assemblée populaire nationale consacrée aux questions orales.
Le premier responsable du secteur et président de la FAF a été clair avec ses interlocuteurs (responsables des clubs pros) : «Il faut arrêter la spirale de l'augmentation excessive des salaires.»
Cela passe obligatoirement par le plafonnement des budgets annuels, la révision des salaires et la réduction des charges salariales à partir de la saison 2025-2026. Les chiffres des salaires octroyés aux joueurs donnent le tournis. Walid Sadi a fait de cette question son cheval de bataille dès sa prise de fonction à la Fédération.
Il a évoqué la création d'un fonds de péréquation pour atténuer le fossé qui sépare les clubs d'une même division. A titre indicatif, les seniors des 3 clubs de Ligue 1 qui ferment la marche au classement des salaires perçoivent à quelques centaines de dinars les mêmes émoluments que ceux de la réserve du club qui trône sur ce chapitre.
Est-ce normal ? Probablement pas. Autre remarque. Entre 2011, année de l'instauration du professionnalisme, et 2024, la masse salariale de nombreux clubs à doublé. En 2011, le premier club au hit-parade des salaires déboursait 50 millions de dinars (mensuellement). 13 ans plus tard, la tête de liste verse, à quelques dinars près, 100 millions de dinars mensuels.
C'est renversant et le mot n'est pas fort. Les clubs devront serrer la ceinture. Le contrôle de l'argent qui circule dans le football professionnel laisse beaucoup à désirer. La gestion de ce volet ne doit souffrir aucune faiblesse, parce que le ratio subvention accordée et résultats techniques obtenus est loin des attentes.
Sans parler du domaine du développement et de la formation où notre football se trouve à des années lumières de ce qui se fait de mieux en la matière sous d'autres cieux. Il est quand même inconcevable que le football professionnel puisse fonctionner en dehors d'un cadre financier qui contrôle et réglemente tous les actes et chapitres financiers.
Ce cadre a pour nom «le gendarme financier».
Les clubs pros qui activent sous la bannière de sociétés par actions (SPA) régies par le code du commerce sont soumis aux mêmes règles que toutes les SPA. La faillite et la cessation d'activité doivent être le sort de toutes les SPA qui présentent un