Comment enlever une verrue de vieillesse ?

15/02/2023 mis à jour: 18:30
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Avec l’âge, il arrive que de petites lésions brunâtres disgracieuses apparaissent sur la peau. Il existe heureusement différentes techniques pour les retirer. Les explications du Dr Catherine Gaucher, dermatologue et vénérologue.

Comme le rappelle en préambule le Dr Gaucher, si on appelle souvent ces lésions de l’épiderme des «verrues», elles n’ont en réalité rien à voir avec des verrues ! «Il s’agit en réalité de kératoses séborrhéiques. Elles résultent d’une anomalie de la kératinisation, c’est-à-dire de la capacité de la peau à fabriquer une couche protectrice avec des cellules dites cornées car elles contiennent de la kératine», explique la dermatologue. La kératine est l’élément qui durcit les tissus, elle est présente en grande quantité dans les cheveux et les ongles par exemple. «Mais les dernières couches de cellules de la peau, celles qui sont remontées le plus en surface depuis la profondeur, sont équipées de kératine justement pour protéger l’intérieur de notre corps contre les agressions extérieures», ajoute le Dr Gaucher. Lorsque l’on vieillit, mais aussi lorsqu’on est sujet à une anomalie génétique ou familiale transmissible, il peut y avoir des sortes de «ratés» dans la fabrication de cette couche superficielle de la peau et par endroits, sur une petite surface, nos cellules cutanées se mettent à fabriquer beaucoup trop de ces cellules kératinisées. Cela produit une sorte de petit «monticule» de cellules kératinisées, ressemblant à une verrue. «Mais ce n’est pas une verrue. Ce n’est pas l’action d’un virus qui fait proliférer les cellules kératinisées en surface», rappelle le Dr Gaucher.

Cette dernière rappelle que ces lésions ne sont pas non plus des grains de beauté, ou naevi en langage médical. «Il faut rester vigilant car il existe parfois un grain de beauté, un véritable naevus, caché sous une kératose séborrhéique, et là, il ne faut surtout pas brûler la kératose sans enlever et faire analyser le naevus. Seul un dermatologue ou un médecin formé à la dermatologie peut faire la différence de façon professionnelle», ajoute la spécialiste. Après 50 ans, les processus de kératinisation de la peau s’altèrent et deviennent par endroits irréguliers. «Par endroits, il n’y aura pas assez de cellules kératinisées et la peau sera trop mince et par endroits au contraire il y en aura trop et la peau fabriquera sur ces endroits-là une kératose séborrhéique ou verrue séborrhéique», explique le Dr Gaucher. L’objectif est de retirer la kératose séborrhéique en la brûlant, mais sans brûler la peau en dessous.

Il s’agit d’un travail minutieux et d’une dermatologie de précision. Plusieurs techniques existent. «L’azote liquide est la plus ancienne mais pas la plus précise et elle laisse souvent des cicatrices dépigmentées indélébiles. Elle présente l’avantage de ne pas nécessiter d’anesthésie locale car le froid est anesthésiant.

Les autres techniques sont : le bistouri, les lasers CO2 ou Erbium, la radiofréquence ou bistouri électrique, le plasma, les lasers QSwitched, le Blue laser. Toutes ces techniques nécessitent une petite anesthésie locale, variable selon la technique utilisée», détaille le Dr Gaucher.

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