Collectivités locales : L’APC d’Oran organise ses premières réunions

05/01/2022 mis à jour: 07:36
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La première réunion de travail de la nouvelle équipe à la tête de l’APC d’Oran a eu lieu avant-hier lundi 3  janvier 2022, même si ce n’est qu’une réunion de préparation de celle devant, dit-on, se tenir aujourd’hui mercredi et devant concerner le dossier des Jeux méditerranéens. 

La veille, dimanche, a eu lieu une autre rencontre mais c’était pour la répartition des tâches avec la désignation des vice-présidents, des présidents de commissions, des délégués communaux, etc. 

Les réunions sont présidées par le nouveau maire d’Oran, Amine Allouche, ancien député MSP, qui avait, durant la campagne, insisté sur la nécessité d’unir les forces pour mieux gérer les affaires de la commune, d’abord avec les autorités ensuite avec les autres partis représentés à l’APC. 

Ainsi, la répartition des postes a tenu compte de cet équilibre entre les formations représentées à l’Assemblée présageant une bonne entente entre tous les membres. 

Ceci étant dit, la victoire du MSP dans une aussi grande ville qu’Oran, même si la majorité n’est que relative (plus de 37% des voix), est un événement important pour le parti au point de mériter d’être fêté. 

La cérémonie devait, selon certaines informations, avoir lieu dans une salle des fêtes. C’est en quelque sorte une revanche sur l’histoire et pour cause. 

En 1997 lors des élections locales similaires, les premières après l’arrêt du processus électoral du début de la décennie noire, le parti fondé par Mahfoud Nahnah avait déjà revendiqué la victoire sans l’obtenir à Oran.

A l’époque, les soupçons de fraude en faveur du RND qui a gagné les élections étaient tels que les autres partis en activité à Oran avaient organisé symboliquement une cérémonie parallèle sur les grands escaliers de l’ancien siège de la mairie d’Oran (l’ancien Hôtel de Ville) durant laquelle il avaient tout aussi symboliquement désigné le candidat tête de liste du MSP (Hamas à l’époque) comme le véritable maire élu d’Oran. 

Un parti comme le RCD connu pour ses positions laïques avait alors pris part à cette cérémonie symbolique admettant la victoire supposée du parti de Nahnah mais c’était surtout pour dénoncer ce qu’on qualifiait de fraude. 

Quoi qu’il en soit, au fil du temps, en fonction des taux de participation, en fonction de la participation ou pas de tel ou tel parti ou homme politique, il ressort que l’électorat MSP est une constante à Oran, notamment en milieu urbain. 

Ainsi, juste auparavant, lors des élections présidentielles de 1996, le candidat de cette formation islamiste modérée avait, selon les chiffres officiels, obtenu près de 49% des voix à Oran, talonnant de très peu le candidat dit «officiel» de l’époque. 

La donne avait certainement changé avec l’avènement de l’ère Bouteflika mais cette parenthèse étant supposée être fermée, le retour du MSP sur le devant de la scène n’est peut-être pas aussi étonnant.

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