Clôture hier de la 32e foire de la production algérienne : Des nouveautés et des attentes

29/12/2024 mis à jour: 03:25
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Stands à la Foire de la production algérienne - Photo : D. R.

Après dix jours d’exposition en cette période de vacances d’hiver, la 32e Foire de la production algérienne a pris fin hier. Les visiteurs, forts nombreux entre professionnels et grand public, ont eu l’occasion tout au long de cette période de découvrir les nouveautés des différents secteurs économiques. L’édition 2024 de la FPA a mis en lumière la diversité de l’industrie algérienne en quête de développement de l’agroalimentaire, au textile en passant par l’électroménager et l’industrie militaire.

Cette édition a en effet réuni les grandes entreprises nationales, publiques et privées, activant dans divers secteurs (les industries agroalimentaires, manufacturières, électroniques et électroménagères, chimiques et pétrochimiques, énergétiques, mécaniques, métallurgiques, textiles, ainsi que le bâtiment, les matériaux de construction, les services et les industries militaires) sur une superficie de plus de 28 000 m².

Au cours de cette décade, la place était à la promotion du «made in Algeria», à travers les espaces de la Société algérienne des foires et exportations (Safex). Les affaires étaient également au rendez-vous puisqu’un espace de vente a permis aux entreprises d’écouler leurs produits et aux consommateurs d’acheter à des prix promotionnels sans intermédiaires.

Les producteurs présents à cette manifestation incontournable ont fait découvrir aux visiteurs leurs nouveautés, tout en affichant leur détermination à couvrir les besoins du marché national et aller vers l’exportation. Et ce, d’autant que les performances réalisées tant sur le plan quantitatif que qualitatif sont jugées importantes par ceux qui ont sillonné les allées de la Safex.

Cela pour dire que la 32e FPA a toujours son importance en tant que vitrine du savoir-faire des entreprises algériennes, mettant en évidence les progrès notables réalisés par le secteur industriel local. Un secteur en quête d’appui mais aussi d’organisation.

Atteindre l’autosuffisance

Ce qui appelle à multiplier les efforts de part et d’autre notamment pour connaître les capacités réelles de l’économie nationale de manière à les développer et à inciter à l’investissement dans les filières en attente de développement. D’où l’importance du recensement national économique, dont la deuxième phase aura lieu en janvier prochain.

Mené sous l’égide de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie, en coordination avec les services du ministère du Commerce intérieur, cette opération touchera plus de 186 000 entreprises économiques opérant dans différentes filières. A l’issue de ce recensement, les capacités de production nationales seront déterminées avec précision et un fichier national des différentes unités de production sera élaboré. Ce qui permettra l’orientation des opérations d’investissement et leur répartition à travers le territoire national, afin de créer des pôles industriels spécialisés.

Il s’agit aussi d’atteindre l’autosuffisance, selon le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Tayeb Zitouni, dans plusieurs domaines, notamment l’industrie des pièces détachées automobiles, le mobilier de maison et de bureau, les produits électriques, électroménagers et alimentaires, les industries manufacturières, l’habillement et les industries pharmaceutiques.

Certes les Salons et les manifestations économiques, comme la FPA, permettent d’avoir une idée générale sur l’économie et sur les activités sectorielles, mais un recensement détaillé s’impose au moment où l’accent est mis sur la diversification du tissu économique. Un tissu qui compte 1,6 million d’entreprises inscrites au registre du commerce. Les 600 sociétés (dont 84 exportatrices) qui ont pris part à la 32e FPA ne sont qu’un échantillon qui illustre les avancées et les lacunes de l’entreprise algérienne. 
 

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