Cinq d’entre eux tiendront leurs congrès en 2022 : Les partis sommés de s’adapter au nouveau contexte politique

09/03/2022 mis à jour: 02:19
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Le RCD, le FFS, le PT et le FLN doivent tenir leurs congrès respectifs au cours de l’année

Confrontées à l’obligation de se conformer à la loi sur les partis, plusieurs formations politiques ont prévu de tenir leurs congrès nationaux en 2022. L’année en cours sera donc, par excellence, celle des congrès pour au moins cinq partis, de l’opposition ou du pouvoir, qui sont contraints de s’adapter aux exigences de la loi, au risque de subir des sanctions. Les partis concernés sont le FFS, le RCD, le PT, Talaie El Hourriyet et le FLN. 
 

Le premier à avoir ouvert le bal de ces congrès est Talaie El Hourriyet. Son premier congrès national a eu lieu samedi dernier à l’Ecole de l’hôtellerie et du tourisme de Aïn Benian, à l’ouest d’Alger. Un rendez-vous d’une journée auquel ont pris part près de 488 délégués et qui a vu le plébiscite de Réda Ben Ouanane à la tête de ce parti. 

Deux candidats étaient en lice pour ce poste, en l’occurrence l’avocat et membre de l’Organisation des avocats algériens et ancien maire de Dély Ibrahim, Sedrati Brahim, et le président de la Chambre nationale des notaires, Réda Ben Ouanane, qui était coordinateur de l’instance nationale de gestion des affaires du parti, mise sur pied le 17 mars 2021 à l’issue d’une session extraordinaire du comité central, qui avait barré la route au président intérimaire, Abdelkader Saâdi. 

Après son élection à la tête du parti, Réda Ben Ouanane, qui a obtenu 63% des voix lors d’un scrutin à bulletins secrets, a soutenu qu’il n’adhérera pas à une quelconque démarche allant à l’encontre des intérêts de la nation. 

«Talaie El Hourriyet est, a-t-il affirmé, à équidistance des partisans d’une allégeance aveugle et opportuniste et des radicaux destructeurs et nihilistes, puisqu’il a opté pour la troisième voie, celle que nous considérons comme étant la voie authentique pour une opposition nationaliste et responsable, portant le projet de renouveau et d’édification de l’Etat national respecté.» La nouvelle ère, celle post-Ali Benflis, a commencé à Talaie El Hourriyet. 
 

Et dans moins de trois semaines, soit la fin de ce mois de mars, ce sera au tour du Parti des travailleurs de tenir son 8e congrès national ordinaire, selon Ramdane Taazibt, cadre dirigeant du parti, l’ultime ligne droite des préparatifs du scrutin a été entamée avec, dit-il, le lancement de l’opération d’élection des délégués à ce congrès.

 Un congrès qui vient bien avant l’expiration du mandat de la direction issue du dernier rendez-vous tenu, pour rappel, le 23 décembre 2018. «Cette activité politique et organique a été contrariée par la pandémie. Nous sommes dans la dernière ligne droite, avec la tenue de la quasi-totalité des congrès de wilaya pour dégager les délégués au congrès. 

Le parti a enregistré un élan de solidarité qui s’est exprimé par des avancées importantes dans la campagne d’adhésion et de re-adhésion au parti. Le congrès sera un moment important dans la vie du parti et dans la situation politique», explique Taazibt.
 

Le FLN dans l’illégalité 
 

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) devrait emboîter le pas, puisqu’il prévoit de tenir son 6e congrès ordinaire à la fin du mois de juin prochain. Les préparatifs vont bon train et des assemblées générales des militants se tiennent régulièrement. 

Un congrès qui verra l’élection d’un nouveau président, puisque Mohcine Belabbas a décidé, lors de la dernière session ordinaire du conseil national, de se retirer et a assuré que le futur président du RCD sera issu de la nouvelle vague des jeunes militants du parti. 

Le Front des forces socialistes (FFS), l’autre parti qui devait tenir son congrès fin septembre dernier, l’a reporté à l’été prochain en raison, s’est défendue la direction du parti, de l’impossibilité de parachever le processus de restructuration organique du parti à cause de la crise sanitaire. 

La date de ce congrès sera arrêtée, promet Hakim Belahcel, par l’instance présidentielle, en collaboration avec la commission préparatoire du congrès national. «La direction nationale du parti et l’ensemble des militants aspirent à réussir cet événement historique, qui œuvrera à préserver la ligne politique originelle du FFS et qui dégagera les perspectives idoines pour s’imposer comme force de propositions et d’alternatives sérieuses et crédibles», note Belahcel. 

Pour ce qui est du FLN, la tenue de son 11e congrès ordinaire est prévue pour le mois de septembre prochain. L’actuel secrétaire général du parti veut consolider son règne, lui qui a essuyé des tirs croisés de la part des ténors du FLN. Ses adversaires au sein du comité central et du bureau politique ont, à maintes fois, réclamé son départ en raison du dépassement de son mandat. Le FLN, de l’avis même des opposants à Baâdji, active dans l’illégalité depuis deux ans, date de la tenue du 11e congrès. 

Seulement, contrairement aux autres partis de l’opposition, le ministère de l’Intérieur n’a ni rappelé à l’ordre ce parti ni enclenché une action en justice… 
 

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