La projection du nouveau film documentaire Azar du réalisateur Malik Bourkache à la cinémathèque de Béjaïa, jeudi 24 janvier à 18h, a été un franc succès. C’est un succès aussi bien pour les membres de l’association Project’herts qui ont réussi à drainer un public même si l’horaire n’était adéquat que pour le réalisateur qui a vu que ce public s’est accroché au déroulement de ses images du début jusqu’à la fin et a déduit que le message qu’il voulait bien faire passer a été bien réceptionné.
D’ailleurs, nombre de femmes qu’on en a questionnées à la fin de la séance ont toute confirmé que c’est un bon film et que le message est perçu cinq sur cinq, comme l’avait bien dit Mme Sadji, bibliothécaire à l’université d’Aboudaou (Béjaïa). Pourtant, le film est si simple et il n’a pas bénéficié d’une grande manne financière. L’auteur s’est contenté à faire balader sa caméra en suivant trois vieilles femmes dans leurs tâches quotidiennes et qui habitent toutes dans des villages perchés au flanc nord du mont de Djurdjura, du côté d’Ath Yenni (Tizi Ouzou). L’une, c’est une agricultrice, en l’ occurrence Mme Kaya n’Ait Waben.
L’autre, c’est une potière qui est Mme Dehbia. Et la troisième, c’est la tisserande Mme Chabha Habib du village Oumalou. L’auteur, il les encadre, de temps en temps, avec des questions et il leur concède, de temps à autre, le champ libre pour exprimer ce qui lui enchante. L’atout de l’auteur est d’avoir réussi, durant ce tournage, à explorer l’intelligence du savoir- faire de ces femmes dans leurs métiers et de leurs convictions à consommer local et de saison. Comme, par ailleurs, il a su mettre en exergue leurs attachements profonds à leurs terres. Arbane Nacer