Chlef : Les banlieues gagneraient à être réaménagées

17/07/2022 mis à jour: 04:29
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L’artère principale du quartier «Haï En-Nasr», dans la banlieue de Chlef dans un piteux état

Les années passent et se ressemblent pour les banlieues sud de la ville de Chlef, érigées après le violent séisme d’octobre 1980, à l’image d’Ouled Mohamed, Hai Nasr, Lala Aouda, Chorfa, etc. En effet, ces cités abritant une grande partie des familles touchées par cette catastrophe naturelle restent dépourvues cruellement des équipements de proximité nécessaires. 

De même, elles n’ont fait l’objet d’aucune opération de réaménagement urbain, devenue pourtant quasi-indispensable pour redonner vie à ces agglomérations et améliorer leur environnement fortement agressé. La prolifération de l’habitat précaire et des constructions tous azimuts au creux même des oueds, des collines et des ravins, en est la parfaite illustration. Et pendant ce temps, les populations locales, notamment les jeunes, restent privés des équipements culturels, commerciaux et de loisirs nécessaires.

Les habitants avec lesquels nous nous sommes entretenus, déplorent effectivement l’absence notamment des piscines, des espaces verts et autres espaces de vie et de loisirs. Il existe, selon eux, des sites forestiers à Ouled Mohamed Zone 7 et Hai Nasr zone 9 pouvant être transformés en lieux récréatifs, mais ceux-ci ne sont guère exploités à cette fin, à l’instar du nouveau parc de loisirs, regrettent-ils. Ils dénoncent également l’état de dégradation avancée de plusieurs routes secondaires à Hai Nasr, Ouled Mohamed et Lala Aouda, en dépit du lancement d’opérations de revêtement des axes principaux. Nos interlocuteurs se plaignent également de l’inexistence de marchés de proximité de commercialisation des fruits et légumes, ce qui les oblige souvent à faire plusieurs kilomètres pour effectuer ce type d’achat. L’autre problème soulevé est celui des transports publics qui, disent-ils, sont insuffisants et s’arrêtent quotidiennement en fin de journée. «Ceux qui n’ont pas de voiture ne peuvent se déplacer le soir pour rejoindre le centre-ville ou les autres quartiers du chef-lieu de wilaya», relèvent-ils. Ce qui préoccupe aussi les habitants de ces agglomérations périphériques de la ville de Chlef, c’est la dégradation continue du cadre de vie en ce qui concerne plus particulièrement l’environnement et l’espace urbain. 

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