Hay Nasr, Ouled Mohamed, Lala Aouda, Chorfa et Hay El Houria, autant d’agglomérations qui entourent le centre-ville de Chlef, abritant pour la plupart les familles relogées après le violent séisme d’octobre 1980. Elles devaient faire l’objet, il y a 15 ans, d’une restructuration urbaine, malheureusement, l’opération n’a pu être lancée pour des raisons inconnues, au moment où l’argent coulait à flots. Pis encore, certains quartiers n’ont jamais été touchés par les actions successives d’aménagement urbain engagées par les pouvoirs publics, et ce, malgré l’état de dégradation avancée des routes et trottoirs devenus quasiment impraticables. C’est le cas de la voie menant à l’hôpital central d’Ouled Mohamed à partir de Hay Zeboudj, du quartier Chahid Kariche Mokhtar dans la zone 4, à Ouled Mohamed, du quartier Chahid Abidat Tahar (zone 1), à Hay Nasr, du lotissement des 400 logements à Hay Zitoune et des voies d’accès menant à la zone 10, à Hay Nasr, toujours à la périphérie sud de la ville de Chlef. A ceux-là s’ajoutent pratiquement toutes les voies secondaires de l’agglomération de Lala Aouda qui se trouvent dans un piteux état, hormis le boulevard principal qui a pu être réhabilité et recouvert en enrobés bitumineux. Les habitants de ces agglomérations, tout comme leurs comités de quartiers, n’ont cessé de dénoncer cette situation, en vain. «Nous avons à maintes reprises communiqué aux institutions concernées nos préoccupations majeures, mais toutes nos doléances sont restées lettre morte. Nous demandons juste une amélioration de notre cadre de vie car l’état des réseaux routiers de nos cités ne cesse de se dégrader et l’environnement urbain se détériore de plus en plus. Nous lançons un nouvel appel aux autorités locales pour qu’elles se penchent sur notre dur calvaire quotidien qui n’a que trop duré», déplorent vivement des résidants qui disent ne pas comprendre un tel retard en matière d’aménagement urbain de ces vastes quartiers périphériques érigés depuis le tremblement de terre ravageur du 10 octobre 1980.