Chérif Menaceur. DG de Timgad Voyages : «Nous privilégions le tourisme culturel et saharien»

12/02/2024 mis à jour: 05:03
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Photo : D. R.

Chérif Menaceur, DG de l’agence Timgad Voyages, nous éclaire sur l’évolution du secteur touristique et les priorités actuelles.

  • Les agences de voyages jouent-elles leur rôle dans la promotion ?

Les agences de voyages jouent un rôle très important pour la promotion du tourisme en Algérie. Seulement, il y a des urgences à prendre en ligne de compte, notamment les contrôles des fausses agences par les inspecteurs de la direction du tourisme (DTA) surtout au Sud algérien qui organisent des circuits dans l’anarchie.

Je voudrais signaler un point très important à Djanet : la présence des quads et motos cross qui perturbent l’environnement, même les chameaux ont quitté ces lieux.

Il est donc crucial de mettre en place des réglementations strictes et des pratiques de gestion durable pour limiter l’impact environnemental de l’utilisation de ces engins au Sud. Cela pourrait inclure l’établissement de zones désignées pour cette activité, la limitation du nombre de véhicules autorisés et des campagnes de sensibilisation pour encourager les visiteurs à respecter l’environnement et la culture locale.

  • Certains pensent que le tourisme ne pourra réussir sans revenir aux circuits. Qu’en pensez-vous ?

Je partage cette analyse. Actuellement, nous développons des programmes touristiques culturels et sahariens à la carte, tels que les combinés culturels/Djanet de 12 jours.

Les visas délivrés à l’arrivée ont boosté la fréquentation touristique étrangère. Etes-vous de cet avis ?

Absolument. La délivrance des visas aux aéroports est une bonne chose. Honnêtement, la venue des touristes étrangers a doublé en 2023 et ce sera le cas en 2024.

  • Quels sont les challenges à relever en 2024 ?

Pour 2024, l’Etat, à travers le ministère du Tourisme et de l’Artisanat (MTA), doit prendre en charge la formation des guides en langues étrangères (anglais, espagnol, italien et chinois). Actuellement, nous avons un grand déficit dans ce domaine. Il faut encourager les formations qui s’étalent sur 6 jusqu’à 12 mois avec un niveau d’étude universitaire.

  • Timgad voyages a participé au Salon international du tourisme à Milan-Italie. L’objectif a-t-il été atteint ?

On a participé avec nos propres moyens dans un stand de l’Office national du tourisme (ONT). On a recruté une hôtesse italienne qui s’est chargée de planifier des rendez-vous avec les TO. On propose généralement des séjours de 12 jours à Djanet, Timimoun, Béchar et à partir de Constantine, on a la destination Djanet.

On a un groupe d’Australiens qui visiteront l’Algérie en avril prochain pour un séjour de 21 jours ainsi que plusieurs régions, telles que Alger, Oran, Tlemcen mais aussi Timimoun, Béchar et Ghardaia.  En tant qu’opérateur du secteur touristique, je suis convaincu que la participation à un Salon de tourisme est toujours une démarche positive.

Elle permet de promouvoir nos offres, d’établir des contacts avec des partenaires potentiels et rencontrer directement notre public. De plus, elle nous permet de rester à l’affût des dernières tendances du marché et de trouver des moyens de nous démarquer.   
 

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