Chemin Beauregard à El Mouradia (Alger) : Des dégâts engendrés par une promotion immobilière

08/10/2023 mis à jour: 06:30
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Photo : D. R.

Une nouvelle pratique, qui est loin d’être en adéquation avec les règles de l’urbanisme, est en train de prendre des proportions inquiétantes, notamment dans la capitale. Il s’agit de la construction d’immeubles de plusieurs étages, à la place d’anciennes habitations dont le gabarit ne dépasse pas le (R+1).

Des promoteurs immobiliers peu scrupuleux arrivent, on ne sait par quelle genre de procédures administratives, à obtenir des permis de construire qui leur permettent d’ériger en hauteur ce types d’immeubles. C’est ainsi, qu’entre des interstices d’à peine quelques mètres carrés, viennent se greffer, telles des protubérances disgracieuses, des immeubles de cinq, six, voire dix étages, dénaturant de manière définitive des quartiers qualifiés de «résidentiels».

L’exemple qui illustre le plus cette situation pénalisante pour les riverains est certainement celui du 4, chemin Beauregard, Colonne Voirol à El Mouradia (Alger), où un promoteur immobilier a construit un bâtiment de plusieurs étages au milieu de petites villas de style colonial.

Les travaux du chantier ont engendré des dégâts colossaux à un riverain, dont la maison a été sérieusement endommagée. Après plusieurs démarches menées auprès de l’administration 
locale et de la justice, les riverains ont obtenu l’arrêt du chantier et le gel du permis de construire. Sauf que «le promoteur a pu renouveler son permis de construire, allant à l’encontre des décisions de justice et des multiples expertises qui confirment les dommages subis par ma maison», déplore le propriétaire de la villa endommagée.

D’après notre interlocuteur, la reprise des travaux a été motivée par une expertise faite par un expert du CTC, «qui n’a rien expertisé. Muni d’aucun appareil de mesure ou de contrôle, le pseudo expert n’a prélevé aucun échantillon et s’est limité dans sa démarche expéditive, à constater de visu la devanture de la bâtisse», affirme-t-il. Et d’ajouter : «J’ai demandé à voir le rapport du CTC, en vain. Aucune copie ne nous a été transmise.»

Le préjudice subi par ce citoyen n’est pas à démontrer. Il suffit que les autorités qui ont à charge la gestion de l’espace urbain diligentent une commission d’enquête «neutre», pour constater le désastre. «Je lance un appel aux responsables de la wilaya d’Alger pour qu’ils nous rétablissent dans nos droits, d’autant que les dommages que mon habitation a subis par la faute de ce promoteur peuvent êtres vérifiés», conclut notre interlocuteur. 

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