Le chantier à moitié réalisé de la pénétrante Chlef-Ténès, en particulier sur le tronçon autoroute est-ouest (commune d’Ouled Fares), est toujours à l’arrêt sans que l’on sache vraiment le sort réservé à ce projet structurant, tant attendu par la population de la région, notamment les usagers et les habitants de la partie nord et du littoral de la wilaya.
Ce qui préoccupe encore ces derniers, c’est la menace de dégradation pendante sur les ouvrages d’art (ponts et viaducs) réalisés mais non achevés sur la section allant de l’autoroute est-ouest jusqu’à la commune d’Ouled Fares, sur une distance de 10 km.
Celle-ci, comme nous avons pu le constater sur place, a vu également l’aménagement de la chaussée qui était visiblement prête à être asphaltée sur une bonne partie du tronçon concerné. En revanche, pour ce qui est du prolongement de la voie de la commune d’Ouled Fares à celle de Bouzeghaia, sur 12 km, il était au stade du terrassement routier.
Cependant, le projet dans sa totalité a été ensuite abandonné pour des raisons inconnues. Quelles qu’en soient les raisons toutefois, estiment des usagers et habitants de la région, rien ne justifie le maintien dans cette situation de ce projet de désenclavement routier qui doit, selon eux, figurer parmi les priorités nationales du secteur pour des impératifs socioéconomiques favorisant l’activité portuaire et de pêche, la promotion de la vocation touristique du littoral de la wilaya et de faciliter l’accès au nouveau pôle universitaire d’Ouled Fares et au nouvel institut supérieur des sciences de la mer à Ténès. Alors que la population locale attendait une éventuelle reprise du chantier de la première tranche de 22 km, on nous apprend qu’une étude technique (bien lire étude technique) sera lancée, sous peu, pour le dédoublement de l’ancienne route nationale (RN 19), unique voie reliant actuellement le nord de la wilaya au chef-lieu de wilaya.
Une route qui est pourtant fortement saturée en entravant sérieusement le trafic routier pour les nombreux usagers (automobilistes, estivants et transporteurs de marchandises du port de Ténès). «Mais combien faudra-t-il encore attendre pour que ce problème récurrent de circulation entre Chlef et Ténès, soit définitivement résolu, avec toutes les conséquences néfastes qui en découlent pour le développement de la région ?», s’interrogent les usagers et estivants qui empruntent de plus en plus cette route de 53km, surtout durant la période estivale. Ils insistent toujours sur la nécessité de relancer ce projet dans sa première tranche de 22 km qui est en souffrance depuis le lancement des travaux il y a 7 ans.