Changement en prévision de son prochain congrès : Le FFS renouvelle son secrétariat national

28/02/2022 mis à jour: 23:03
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L’instance présidentielle du Front des forces socialistes (FFS) a décidé de mettre fin à l’exercice du secrétariat national actuel avec l’ensemble de ses membres et a chargé le premier secrétaire, Youcef Aouchiche, de désigner une nouvelle équipe «efficace». 
 

Elu sénateur le 5 février, le premier responsable du doyen de l’opposition a été maintenu dans ses fonctions organiques. La décision de se doter d’un nouveau secrétariat a été prise conformément à l’article 54 des statuts du parti. «La décision de former un nouvel exécutif est conforme aux statuts du parti et répond au souci d’une meilleure préparation et organisation du prochain congrès national ordinaire de notre parti», explique Hakim Belahcel. 

L’actuel secrétariat, composé d’une quarantaine de membres, a été nommé au lendemain du congrès extraordinaire de juillet 2020. L’instance présidentielle veut une nouvelle équipe compétente et efficace car l’actuel secrétariat national a montré ses limites. 

D’ailleurs, c’est la principale raison pour laquelle l’instance présidentielle a demandé au premier secrétaire de choisir, d’après Belahcel, des secrétaires nationaux qui vont consacrer toute leur énergie pour la réussite du congrès. 

Le nouveau secrétariat national sera chargé d’«insuffler une dynamique nouvelle et enthousiaste afin de rassembler la grande famille du FFS et de l’engager sans attendre dans un processus organique qui sera la pierre angulaire des assises du prochain congrès», précise notre interlocuteur, qui fait remarquer que la direction nationale du parti et l’ensemble des militants aspirent à réussir le congrès, qualifié d’«événement historique». «Ce congrès œuvrera à préserver la ligne politique originelle du FFS et dégagera les perspectives idoines pour s’imposer comme force de propositions et d’alternatives sérieuses et crédibles.» 
 

Le congrès est prévu pour l’été prochain, probablement durant le mois de juillet. Initialement, il devait se tenir en septembre dernier, mais il a été reporté en raison de la crise sanitaire qui, a justifié la direction, avait arrêté net leur élan de travail, vu l’impossibilité de réunir les militants et donc de parachever le processus de restructuration organique du parti.

 D’ores et déjà, des voix s’élèvent pour réclamer soit la réduction du nombre des membres de l’instance présidentielle, soit d’abandonner ce principe avec l’amendement nécessaire des statuts du parti. 
 

Pour rappel, l’instance présidentielle du FFS a été élue en juillet 2020 à l’issue d’un congrès extraordinaire. Composée de Hakim Belahcel, Sofiane Chouikh, Mohamed Hadji, Brahim Meziani et Nora Touahri, elle exerce, statutairement, «ses missions en collégialité et veille à l’unité du parti et au respect de sa ligne politique, en application des résolutions du congrès national». 
 

Le FFS n’a pas pris part aux élections législatives, mais a participé aux élections locales et sénatoriales. Le premier secrétaire du parti a été élu sénateur. «L’élection de M. Aouchiche au Sénat n’est nullement un frein pour le FFS. 

Bien au contraire, cela lui permettra de se consacrer un peu plus à la gestion du parti», se défend M. Belahcel. 

 

 

Le FFS dénonce le harcèlement des militants politiques

Le FFS dénonce la convocation de deux de ses militants, à savoir Ammar Bella, membre de l’Assemblée populaire municipale de la commune de Beni Ouartilen, dans la wilaya de Sétif, et Mokhtar Ben Ghouba pour assister à l’audience prévue aujourd’hui. Les griefs retenus contre ces deux militants portent essentiellement, selon le FFS, sur leurs activités et opinions politiques. La direction du parti apporte et exprime son soutien à ses deux militants, mais aussi à tous les détenus qui subissent l’arbitraire et demande l’arrêt de la machine de la répression et du harcèlement contre des militants politiques ainsi que la levée de toutes les restrictions sur les libertés collectives et individuelles. «Les politiques répressives et l’utilisation de l’appareil sécuritaire et judiciaire pour faire taire les voix dissidentes ne font que compliquer la crise nationale, et plus que jamais il est aujourd’hui nécessaire d’apaiser et de restaurer la confiance, en particulier dans cette conjoncture internationale et régionale délicate», avertit le premier secrétaire.
 

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