Les services de la Protection civile ont secouru, jeudi soir, 16 personnes lors d’un incendie dans un centre commercial à Cheraga (Alger) du nom d’El Qods.
Le feu s’est déclaré à 17h 07 et a failli tourner au drame, n’était la célérité par laquelle les éléments de la Protection civile sont intervenus pour secourir et mettre hors de danger 16 personnes, avant de maîtriser le feu et d’empêcher sa propagation aux autres étages. Soulignant qu’aucune perte humaine n’est à déplorer.
La Protection civile a d’abord évacué 11 personnes du onzième étage vers le huitième avant de faire sortir toutes les personnes présentes par échelle aérienne.
L’opération a été menée par l’Unité nationale d’instruction et d’intervention de la Protection civile de Dar El Beïda, appuyée par les directions de la Protection civile de Blida et de Tipasa. 13 camions anti-incendie, 5 camions à échelle aérienne et 5 ambulances avaient été mobilisés.
Les copropriétaires des locaux de ce centre commercial ont exprimé leur mécontentement et leur désarroi face à ce qu’ils qualifient de «l’irresponsabilité du promoteur Sidar».
Ces derniers ne savent plus à qui s’adresser : «Malgré les décisions de justice rendues en notre faveur, le promoteur Sidar se dérobe de ses responsabilités et refuse de terminer les travaux de mise en conformité de ce grand espace, notamment le volet ayant trait aux dispositions de lutte contre les incendies et la mise en place des voies de secours et les ascenseurs», déplorent-ils.
Et d’ajouter : «Ce même promoteur a livré de grands bâtiments similaires, l’un à Oran et l’autre à Mohammadia à Alger, celui-ci abrite le siège du CNRC. A Chéraga, le promoteur a encaissé des propriétaires les produits de la vente malgré la loi qui prévoit la mise en conformité avant la transaction.
Chose qui n’a pas été faite. Ces espaces commerciaux et d’habitation sont occupés par des milliers de travailleurs et de familles et subissent un danger permanent, preuve en est, nous sommes aux troisième incendie depuis la vague de froid causée par l’utilisation des bains d’huile et la surcharge électrique due au fait que le système central de chauffage ne fonctionne pas. Le système de détection des incendies n’est également pas opérationnel.
Il faut savoir que ce genre de bâtiment nécessite la délivrance de documents de conformité de différents services et l’observation d’exercice d’évacuation périodique.»
Et de poursuivre : «Il y a un danger réel pour les occupants. Les autorités compétentes devraient intervenir pour éclairer cette situation avec le promoteur Sidar qui a encaissé les revenus de vente de ces produits sans observer ses obligations légales.
Celles ayant trait à la viabilisation et la mise en conformité des bâtiments avant leur mise en vente. Ce dernier se dérobe continuellement et laisse la situation telle quelle. Une autre catastrophe plus importante n’est pas à écarter vu le nombre d’occupants de ces bâtiments qui se trouvent dans les plus grandes villes algériennes».