L’Algérie a célébré, hier, la Journée mondiale du tourisme, qui coïncide avec le 27 septembre de chaque année.
L’Organisation des Nations unies pour le tourisme a choisi pour 2024 le slogan «Tourisme et Paix». Le but de cette journée est de souligner l'importance du secteur dans la concrétisation des objectifs du développement durable et son impact sur la promotion des valeurs sociales et culturelles.
Profitant de cette célébration, Mokhtar Didouche, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, a adressé un message aux opérateurs du secteur qui va dans le sens de la feuille de route tracée par le gouvernement qui a bâti sa stratégie, entre autres, sur la modernisation des structures hôtelières (particulièrement ceux du groupe public HTT), l’encouragement des investissements pour créer de l’emploi et la diversification des offres pour toucher tous les segments et niches du marché. Le plan d’action doit aller bien au-delà de simples mesures ponctuelles, en s’inscrivant dans une vision à long terme, avec des objectifs surtout mesurables et des actions concrètes.
En plus du tourisme balnéaire et saharien, il est essentiel de développer de nouveaux produits touristiques, tels que le tourisme culturel, la branche rurale et l'écologique qui mettront en valeur l’exceptionnelle richesse du patrimoine naturel et culturel de l’Algérie.
«Nous célébrons cette Journée internationale, alors que notre pays s’approche de la clôture de la saison estivale, qui constitue la haute saison pour les régions côtières, et nous nous préparons au lancement d’une nouvelle saison touristique prometteuse, celle du tourisme saharien, qui se distingue par ses vastes territoires et qui possède des potentialités naturelles, sociales, culturelles et historiques uniques», a-t-il mis en exergue. Plus qu’une simple cérémonie, le lancement officiel de la saison saharienne prévue début octobre se veut être un appel à accélérer le développement du secteur dans son ensemble et du segment saharien en particulier. Le message est clair : passer à la vitesse supérieure.
Coexistence et respect des cultures
La mise en place de visas de régularisation (à l’arrivée) au profit des touristes se rendant dans le Sud avec une agence de voyages a boosté cette destination. Plusieurs opérateurs ont pris ces dernières années leur bâton de pèlerin pour tenter de faire découvrir les perles du Sud. Si pour les Algériens, il s’agit surtout de faire une pause dans le tumulte de leur quotidien, pour les étrangers, les séjours sont souvent des moments de réflexion profonde et de connexion spirituelle.
Pour lui, «l’Algérie a connu ces dernières années, à la lumière du climat de stabilité et de paix dont elle bénéficie, et grâce au soutien et aux encouragements des hautes autorités du pays en faveur du secteur touristique, créateur de richesse et d’emplois, une croissance significative des arrivées et une tendance à la hausse, qu’elle soit liée au tourisme interne ou au tourisme réceptif, nous travaillons actuellement à l’améliorer, la renforcer et la valoriser davantage».
Dans ce contexte, le schéma directeur de l’aménagement touristique (SDAT) constitue un défi national et un projet politique où toutes les parties prenantes doivent s’impliquer (Etat, collectivités locales, investisseurs, citoyens, associations, prescripteurs). La tâche n’est pas facile, car il s’agit de lutter souvent contre un certain pessimisme.
L’idéal est de construire une destination touristique à forte attractivité, capable d’attirer des marchés extérieurs et couvrir, par la même, la demande interne. Il poursuit en disant : «Vous réalisez tous avec moi la grande valeur du tourisme et les opportunités qu’il offre pour la découverte et le développement des liens entre les peuples et les sociétés dans un contexte de coexistence et de respect des cultures.
La force du tourisme réside dans l’établissement des fondements de la paix entre les nations et les sociétés grâce à ses hautes valeurs humaines, en améliorant la coexistence entre les peuples». L’Algérie, grâce à ses attraits touristiques, a placé parmi ses priorités de développement la nécessité de donner une forte impulsion à «la construction d’une industrie touristique pionnière qui contribue à la prospérité du pays et à l’atteinte du bien-être social dans la perspective d’un développement durable global, à préserver les valeurs et la culture de la société, à renforcer le tissu social et à assurer une sécurité et une paix durables».