Célébration de la Journée mondiale de la sclérose en plaques : Faire connaître la maladie pour une meilleure prise en charge

30/05/2024 mis à jour: 09:30
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La Fédération algérienne des malades atteints de sclérose en plaques a célébré, hier au niveau de la Bibliothèque nationale d’El Hamma, la 5e édition de la Journée mondiale de la sclérose en plaques. Traditionnellement célébrée le dernier mercredi du mois de mai, le 30 mai est désormais devenue la date officielle. 

«L’objectif premier de cette journée est de sensibiliser la population au sujet de la maladie», affirme le Dr Smaïl Kenzoua, président de la Fédération algérienne des malades atteints de la sclérose en plaques (Famasep). «Cette journée a aussi pour but d’informer sur cette maladie qui reste mal connue», a-t-il ajouté.

 Il faut savoir que la sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune qui provoque des perturbations cognitives, émotionnelles, motrices, sensitives ou visuelles et survient à la suite de l’attaque du système immunitaire d’une personne contre son propre système nerveux central. A en croire les chiffres établis par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 2 millions de personnes sont atteintes de SEP dans le monde. Si des personnes de tous âges peuvent être touchées par la maladie, celle-ci est plus fréquente chez les jeunes adultes et chez les femmes. Selon le Dr Kenzoua, cette journée a aussi permis d’exposer les problèmes auxquels les malades atteints de sclérose en plaques sont confrontés, notamment en ce qui concerne la prise en charge ou encore la sécurité sociale. «Les malades font face à différents problèmes au quotidien. 

A titre d’exemple, bénéficier d’un logement au 5e étage dans un programme de logement quand on est atteint de sclérose en plaques constitue un souci, le malade ne pouvant pas monter», a confié M. Kenzoua. Ce dernier s’est aussi désolé de l’absence de neurologue dans certaines zones : «Il faut à tout prix qu’il y ait une prise en charge locale afin d’éviter aux malade le désagrément du déplacement à des kilomètres pour se soigner.» Surtout que la maladie évolue le plus souvent en 2 phases. La première, caractérisée par des poussées de symptômes transitoires, est dite «phase rémittente». Elle débute vers 30 ans et représente 85% des formes initiales. 

La seconde commence généralement qui 10 à 20 ans après le début de la maladie est dite phase progressive. Elle se caractérise par l’installation continue de symptômes résiduels permanents responsables conduisant à un handicap fonctionnel cognitif ou moteur. 

Par ailleurs, le Dr Kenzoua a appelé à la nécessité de former les médecins généralistes afin de prendre en charge correctement le patient atteint de sclérose en plaques : «Il est important que les généralistes reconnaissent les symptômes de la maladie afin de pouvoir orienter le malade vers un spécialiste.» Selon lui, si le diagnostic est long à poser, c’est qu’il n’existe pas d’examens spécifiques permettant de poser le diagnostic de sclérose en plaques. «Et pour poser le diagnostic de la sclérose en plaques, il faut que le médecin constate la présence de symptômes traduisant l’existence de lésions de plusieurs zones du système nerveux.» S’il n’existe à ce jour aucun traitement curatif de la sclérose en plaques, les thérapies visant seulement à diminuer la réaction inflammatoire et donc ralentir l’évolution du handicap, le Dr Kenzoua estime qu’un dépistage précoce reste important. Le président de la Famasep est conscient qu’il est impossible de dépister tout le monde, mais, selon lui, certains symptômes peuvent nous renseigner sur la marche à suivre. 

«Si par exemple un malade se présente avec une faiblesse musculaire, des fourmillements, une limitation de la marche, une paralysie partielle d’un membre ou une paralysie faciale, des mouvements anormaux, avec un déséquilibre et des vertiges, il faut penser à la sclérose en plaques», explique-t-il. 

«En fait, si le dépistage précoce est si important, cela permettrait d’éviter les traces qui résultent de chaque poussée», précise-t-il. A noter que la journée fut aussi l’occasion pour les malades de se rencontrer et de partager leurs expériences. 
 

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