Casbah éditions. Sortie en librairie aujourd’hui du nouveau roman de Yasmina Khadra, Les Vertueux : Un beau roman, une belle histoire de chevet

24/08/2022 mis à jour: 06:02
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Photo : D. R.

Bonnes nouvelles pour les lecteurs. Le nouveau Yasmina Khadra est arrivé. Il s’intitule Les Vertueux, il sort  simultanément chez son fidèle éditeur Casbah Editions, en Algérie et chez  les Mialet-Barrault Éditeurs, en France, aujourd’hui. Et déjà l’on parle d’œuvre essentielle de Yasmina Khadra. Et s’en est une.

Yasmina Khadra, cet auteur qu’on ne présente plus- traduit dans 53 pays-, publie un nouveau roman Les Vertueux chez son fidèle éditeur, Casbah (éditions). Les Vertueux, qui sort  en librairie aujourd’hui,  le 24 août 2022, on le présente comme un roman majeur, la plus impressionnante des œuvres.

Une plongée surprenante dans l’Algérie de l’entre-deux-guerres. Le pitch de Les Vertueux  ? Algérie, 1914. Yacine Chéraga n’avait jamais quitté son douar lorsqu’il est envoyé en France se battre contre les «Boches». De retour au pays après la guerre, d’autres aventures incroyables l’attendent.

Traqué, malmené par le sort, il n’aura, pour faire face à l’adversité, que la pureté de son amour et son indéfectible humanité. Lors de sa rencontre avec son public, le 18 juillet à la Bibliothèque nationale, à Alger, Yasmina Khadra avait présenté sa nouvelle œuvre : «Je ne suis pas mégalo ni arrogant. Le roman Les Vertueux va vous scotcher, va vous émerveiller…Cela m’a pris trois ans à travailler le texte, et ce, pour vous mériter…Je me suis régalé. J’ai franchi un cap…»

Les Vertueux dédié à sa mère- «à ma mère, qui ne savait ni lire ni écrire et qui m’a inspiré ce livre»-, en le lisant, on y sent une hauteur, une montée en puissance littéraire, on passe à un autre palier, sans flagornerie ni démagogie. On sent qu’il aime littéralement ces Vertueux de son nouveau roman. Dans son entretien donné à El Watan le 23 juillet 2022, Yasmina Khadra commentera : «C’est ma conviction. Je crois que j’ai toujours rêvé d’atteindre un certain cap. Je crois c’est ce que j’ai écrit de mieux.

J’aime tous mes personnages. Qu’ils soient tyranniques ou vauriens ou héros. Si on n’aime pas un personnage, on ne peut pas accéder à ses états d’âme. On ne peut pas le construire ou le camper d’une manière assez fiable. Et donc, moi j’aime. Quand on aime, on voit tout. Quand on aime, on voit les défauts, les qualités, les points faibles et les points forts. Mais quand on est dans la détestation, on ne voit que sa propre noirceur. Les gens qui vous détestent, ils ne vous détestent pas vous-même, ils projettent en vous leur propre noirceur. Et de cette manière, ils ne peuvent pas accéder jusqu’à vous. Ils ne peuvent pas accéder à vous. Ils sont juste dans un débordement de frustration.

C’est une forme de cécité quand même. Quand on est très proche de ses personnages, eh bien, ils vous donnent tout…Oui,  le personnage des Vertueux, c’est l’Algérien de l’époque. Mon personnage incarne un petit peu tout ce qu’a subi ou connu l’Algérien durant cette période…Ce personnage, c’est un petit peu le combat contre soi-même. Est-ce qu’on peut céder à la colère ? Est-ce qu’on peut devenir tout simplement l’otage de notre destin ? Ou est-ce qu’on peut trouver les preuves l’occasion de consolider nos convictions ?

On est dans l’éminence

Moi, je trouve qu’il est porteur d’une très grande sagesse, Yacine Chéraga. La sagesse, c’est peut-être ce qui devrait être la vocation véritable d’un être humain. Aller vers la sagesse. Ce n’est pas la liberté. La liberté ne veut rien dire s’il n’y a pas une sagesse derrière. Le respect ne veut rien dire s’il n’est pas né d’une sagesse. C’est-à-dire tolérer ce qu’on ne peut pas empêcher. Comprendre que finalement on est que des êtres humains éphémères…

On peut y trouver notre force, notre courage, notre bravoure, notre foi… Quand c’est facile, on est emporté par quelque chose qui nous dépasse et qui nous oublie quelque part. Mais quand c’est difficile, on est constamment en soi. Parce qu’on est dans le combat permanent. On est dans la douleur, la souffrance… Et chaque petite joie qui vient est une victoire…» Une œuvre élevée, relevée, haute littéralement de Yasmina Khadra. Un beau roman, une belle histoire à lire absolument. Là, avec Yasmina Khadra, on est dans l’éminence sans faire dans le «compliment béat».

 

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