Canicule à Chlef : Où peut-ons’abriter ?

09/07/2023 mis à jour: 06:18
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La ville de Chlef, située dans une cuvette de la vallée du Cheliff, longeant l’oued du même nom, à la réputation d’être l’une des régions les plus chaudes du nord de l’Algérie avec des températures dépassant souvent les 40 degrés à l’ombre en été. 

C’est l’exemple type d’une ville, dont le changement du climat est lié en grande partie à la dégradation de l’environnement urbain et à la forte urbanisation de ses périphéries immédiates sans le respect de l’environnement naturel. 

Avec la vague exceptionnelle de chaleur qui sévit actuellement dans tout le pays, on peut facilement imaginer le niveau record de chaleur qui y règne, se mêlant à une forte humidité dès les premières heures de la matinée. 
Pourtant, avant le début des années 80, le climat qui prévalait dans la plaine du Cheliff était plutôt clément et sec au point que rares étaient les habitants qui utilisaient la climatisation. 

Seules quelques administrations publiques en faisaient usage, à l’image du siège de la wilaya, de la cité administrative et de la poste centrale. Les habitations étaient conçues de façon à résister à la chaleur estivale, tandis que le paysage naturel était majoritairement constitué de jardins publics, de vergers agricoles, d’espaces verts et de pépinières forestiers qui dominaient le sud de Chlef. Même l’oued Cheliff, principal cours d’eau traversant la ville, coulait régulièrement à flots en été, où les citadins venaient souvent pour se rafraîchir et s’adonner tranquillement à la pêche de la carpe dans un cadre agréable.

Malheureusement, plus rien de tout cela n’existe aujourd’hui ; l’oued Cheliff est complètement à sec, la ceinture verte qui entourait la banlieue sud de la ville a presque totalement disparu, il ne substitue que quelques espaces forestiers qui sont  abandonnés à leur triste sort, alors que l’unique parc de loisirs nouvellement réalisé à Haï Nasr demeure inexploité. Et au rythme de l’urbanisation accélérée et parfois désordonnée de la périphérie de Chlef, les rares espaces verts épargnés jusque-là risqueraient d’être envahis à leur tour par le béton, en raison de leur non-réaménagement en forêts récréatives.

Les flux important de véhicules qui convergent quotidiennement vers le chef-lieu de wilaya a aussi contribué de manière négative au changement climatique, tout en aggravant le problème de stationnement et de circulation que connaît la capitale du Cheliff. 

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