CAF : Motsepe-Veron, ça va ?

18/03/2025 mis à jour: 12:41
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Photo : D. R.

En rendant publique sa sentence dans l’affaire du maillot de Berkane (Maroc), le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne a sifflé la fin de la récréation du mauvais feuilleton concocté par la Fédération marocaine de football (FRMF), la Confédération africaine de football (CAF) et le club la Renaissance de Berkane (Maroc).

Les trois parties défaites se regardent en chien de faïence. Leur manœuvre a lamentablement échoué devant l’opinion. Le moment de rendre compte a sonné pour ceux qui étaient derrière cette honteuse affaire. En première ligne, le président de la CAF, Patrice Motsepe,  et son secrétaire général, Veron Mosengo-Omba sans qui cette affaire n’aurait jamais existé.

Les deux hommes ont couvert la transgression des règlements et statuts de la CAF et de la FIFA en matière de respect de leurs obligations, en tant qu’officiels, de tout l’arsenal réglementaire des deux institutions. L’affaire était banale. Un club qui ne respecte pas les principes de séparation entre le sport et la politique contenus dans les statuts de la Confédération et ceux de l’instance faîtière du football mondial se place en situation de hors-jeu.

Les longs mois de procédures, recours, de présentation de mémoires, de plaidoiries n’avaient pas lieu d’être si le bon sens et surtout le respect des règlements avaient prévalu. L’affaire se résumait en une seule question et réponse. Le maillot présenté par Berkane contenait-il, ou non, un message politique ?

De la réponse à cette interrogation découlait le mot de la fin. Le TAS dans sa sentence a répondu par oui, l’image sur le maillot véhiculait bien un message politique. Des sources au sein de la CAF affirment que le président Patrice Motsepe, dans une tentative de se défausser sur son secrétaire général, l’a tancé en ses termes : «Alors Veron, la CAF a perdu tous ses derniers procès avec le TAS ?»

Les gifles que le TAS a administrées à la CAF dans le dossier Berkane et l’affaire Samuel Eto’o suffisent amplement pour renvoyer tous les coupables tapis dans l’ombre des deux hommes. C’est une humiliation que la CAF doit assumer totalement. A priori, ce ne sera pas pour demain. Elle fait comme si rien ne s'était passé. Tout à leur joie du devoir accompli et des ordres exécutés, les responsables de la CAF ne semblent pas prêts à changer leur conduite.
 

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