Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rétabli Issa Hayatou dans ses droits après une bataille juridique qui a duré des mois. Pour rappel, l’ancien président de la Confédération africaine de football (CAF) avait écopé d’une suspension d’un an, en juin 2021, de toutes activités liées au football par la commission d’éthique de la FIFA suite à un dépôt de plainte contre lui déposé par le président de la FIFA, Gianni Infantino.
L’affaire remonte au printemps 2016 lorsque Issa Hayatou, président de la CAF à l’époque, avait renouvelé le contrat d’un milliard 200 (dollars) avec la société française Lagardère Sports sans consulter le Comex de la CAF. Dans les coulisses de la CAF, la sanction était perçue comme un règlement de compte de la part du président de la FIFA. A travers la sanction prononcée par la commission d’éthique, la FIFA, totalement inféodée à son président, a fait d’une pierre deux coups.
Eloigner Issa Hayatou des affaires du football africain et surtout le priver d’assister à la CAN 2021 organisée par son pays dont il est le président du comité d’organisation. Vendredi 4 février 2022, le TAS de Lausanne a rétabli le Camerounais dans ses droits en indiquant : «La décision de la chambre de jugement de la commission d’éthique de la FIFA du 17 juin 2021 est annulée, indique un document de l’instance basée à Lausanne.
La FIFA renonce à ses frais et verse à M. Issa Hayatou un montant de 5000 francs suisses à titre de contribution à ses frais de justice et autres dépenses». Le Tribunal estime ainsi que l’intéressé n’a pas enfreint l’article 15 du Code éthique de la FIFA. Aujourd’hui, jour de la finale de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations (Sénégal-Egypte), Issa Hayatou pourra assister à la clôture du tournoi en prenant place dans la tribune officielle.
S’il le désire, il prendra part aux festivités aux côtés des officiels (Cameroun, CAF et FIFA), comme président d’honneur de la CAF qu’il a dirigée durant 28 ans. Le président de la FIFA sera le premier gêné par sa présence encombrante.