Câble rompu entre la Suède et la Lettonie : pas de sabotage, la saisie du navire levée

03/02/2025 mis à jour: 07:09
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Survenue le 26 janvier, la rupture d’un câble sous-marin de fibre optique serait due à un ensemble de défaillances et aux conditions météorologiques. Un navire bulgare avait été arraisonné dans le cadre de l’enquête.

La coupure d'un câble sous-marin en fibre optique reliant la Lettonie à la Suède le 26 janvier n'est pas le résultat d'un sabotage, selon le procureur suédois en charge de l'affaire, qui a annoncé ce 3 février la levée de la saisie du navire suspect. L'enquête a révélé qu'une combinaison de conditions météorologiques défavorables, de problèmes techniques et d'erreurs de navigation a provoqué l'incident, a précisé Mats Ljungqvist dans un communiqué. Un navire bulgare, le «Vezhen», avait été inspecté dans le cadre des investigations pour «sabotage aggravé», bien que son armateur, Navigation Maritime Bulgare (NaviBulgar), ait toujours nié toute intention malveillante.

Les analyses menées, incluant des interrogatoires et l'examen de la zone affectée, confirment qu'aucun acte délibéré n'est en cause. Cependant, les autorités estiment que ce navire est responsable des dégâts causés au câble. L'enquête se poursuit pour déterminer si d'autres infractions ont pu être commises. L'incident s'est produit à l'aube du 26 janvier sur un câble appartenant au centre national de radio et de télévision letton (LVRTC), qui relie l'île suédoise de Gotland à la ville lettone de Ventspils. Selon les premières évaluations, des «facteurs externes» pourraient avoir joué un rôle.

Dans un contexte de vigilance renforcée face aux risques de «guerre hybride», les autorités norvégiennes ont brièvement inspecté entre jeudi et vendredi un navire battant pavillon norvégien, avec un équipage russe, suspecté d'être impliqué dans cet incident. Faute de preuves, il a été autorisé à reprendre sa route. Ces derniers mois, plusieurs câbles sous-marins ont subi des dommages en mer Baltique. Face à cette situation récurrente, l'Otan a lancé en janvier une mission de surveillance pour renforcer la protection de ces infrastructures stratégiques. L'opération, baptisée «Sentinelle de la Baltique», mobilise désormais des avions, des navires et des drones pour patrouiller plus régulièrement la zone.

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