Au moins 11 personnes ont été tuées samedi dans l’attaque d’une mine d’or artisanale dans le nord du Burkina Faso, deux jours après une attaque similaire dans la même zone, ont indiqué hier des sources locales, relayées par l’AFP.
«Des individus armés non identifiés ont perpétré samedi une attaque sur le site d’orpaillage de Baliata», une localité située sur l’axe Dori, chef-lieu de la région du Sahel, et Gorom-Gorom, a indiqué à l’AFP un habitant de la région. Jeudi, une attaque similaire a visé une mine d’or sauvage de Tondobi, une localité de la commune de Seytenga, près de la frontière nigérienne, faisant une dizaine de morts, selon des sources sécuritaires et locales. Mi-février, l’explosion d’un stock de dynamite sur un site d’or artisanal dans l’ouest du Burkina Faso a fait une soixantaine de morts, selon un bilan officiel.
Comme ses voisins malien et nigérien, le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des mouvements armés djihadistes, affiliés à Al Qaîda et au groupe Etat islamique, qui ont fait plus de 2000 morts et 1,7 million de déplacés. Les attaques, qui visent civils et militaires, se produisent essentiellement dans le nord et l’est du pays. Depuis fin janvier, une junte militaire dirigée par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba est au pouvoir après un coup d’Etat militaire qui a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, qui n’a pas réussi à endiguer la violence djihadiste.