L’Association des diabétiques de la wilaya de Boumerdès (ADWB) a organisé la semaine dernière une journée scientifique pour faire le point sur les précautions d’usage et le comportement approprié des patients face à cette maladie pendant le mois de Ramadhan.
Plusieurs spécialistes ont pris la parole pour sensibiliser et prévenir les spécificités du mois du jeûne. Mais aussi, pour réitérer la nécessité de se conformer aux prescriptions et conseils des médecins. Il a été également fait appel à un imam pour convaincre les concernés à prendre des précautions afin d’éviter de graves complications.
Une chirurgienne-orthopédique a sonné l’alarme quant aux risques d’amputation. M. Mokri, président de l’ADWB, a ensuite ouvert le débat en interpelant les différents organismes intervenants dans la prise en charge médicale.
C’est ainsi qu’il a été reproché à la Caisse de sécurité sociale de ne pas inscrire certains produits utilisés par le diabétique dans la nomenclature du remboursement. Les analyses et autres radios coûteuses sont toujours à la charge du malade. La question de l’insuffisance des bâtonnets des glucomètres autorisés par la Cnas revient encore dans les revendications.
La direction de l’action sociale a été également mise en cause au sujet de la longueur des délais –jusqu’à trois mois- pour exprimer son accord à l’éligibilité ou non au statut de malade ouvrant droit à des avantages aussi minimes soient-ils. Le président de l’ADWB s’est aussi adressé aux représentants des pouvoirs publics pour leur faire prendre conscience de l’insuffisance des structures d’accueil des diabétiques. «L’affluence importante au niveau de la maison des diabétiques de Boumerdès se traduit par de longues attentes des malades, la pression sur le personnel médical et, inévitablement, sur la qualité des prestations.
Alors que la maison des diabétiques de Boudouaou demeure fermée ou peu fonctionnelle. Pourtant, elle dispose même d’un laboratoire d’analyse», s’est exclamé M. Mokri. Il a relevé que l’est de la wilaya ne dispose d’aucune structure de ce type. Les difficultés de déplacement s’ajoutent, de ce fait, aux souffrances. «Une maison des diabétiques à Bordj Ménaïel s’impose. Il faut décentraliser !», a-t-il conclu.