Les automobilistes restent bloqués sur les routes pendant des heures, un calvaire vécu à chaque période estivale d’encadrement.
Alors que la saison estivale s’installe progressivement, les axes routiers du littoral de Boumerdès, eux, sont toujours aussi stressants. En effet, la circulation routière est de plus en plus difficile. Pour s’en assurer, il suffit de faire un tour sur la côte durant les week-ends. Les automobilistes sont souvent bloqués durant de longues heures.
Au niveau du CRF, sur l’accès est à la ville de Boumerdès, ce passage obligé pour rejoindre la RN5 vers Alger est le cauchemar des automobilistes. En été, il est arrivé que des familles à bord de leur véhicule mettent des heures pour le traverser. Si elles démarrent à 18 heures des plages d’El Kerma ou de Zemmouri par exemple, elles dépassent le barrage du CRF vers 22h, voire plus.
Les bouchons sont fréquents aussi entre Cap Djenet et Bordj Ménaïel ou Légata. Même chose sur la route reliant Dellys à Baghlia ou Sidi Daoud puis vers la route du littoral. « Ainsi, quelle que soit la destination des estivants, les goulots d’étranglement asphyxient le mouvement de nos véhicules et empoisonnent notre journée de défoulement ou de dilettantisme », constate amèrement un père de famille.
Certes, des projets de déviation sont en cours. Ils permettent des accès directs de Zemmouri et de Figuier vers la RN5. Toutefois, les oppositions de citoyens retardent la poursuite des travaux.
Certains ont d’abord contesté le passage du tracé, puis ont estimé que le montant de l’indemnisation est insuffisant. Les responsables de la wilaya mettent la pression et entendent que « la déviation de Figuier sera achevée avant l’entame de la saison estivale ». Mais sur le terrain, rien n’est moins sûr. Par ailleurs, les routes de l’est de la wilaya restent tributaires de la gestion des responsables locaux. De Cap Djenet vers Bordj Menaiel, l’état de la route dissuade les automobilistes les plus courageux.
Quant à celui de Zemmouri vers Si Mustapha, il est préférable d’emprunter une piste que de le traverser. Malgré les protestations des riverains qui vivent un calvaire quotidien et les plaintes des automobilistes, les responsables locaux ne se pressent pas de prendre en charge le problème.
Le maire de Zemmouri, lui, nous remarquait il y a quelque temps que «l’importance du projet de la route dépasse les moyens de la commune. C’est au niveau de la DTP qu’il doit être inscrit». Devant ce tiraillement des positions, les estivants réfléchissent à deux fois avant d’opter pour la destination Boumerdès. Dire qu’il y a quelques années, le littoral de cette wilaya avait la côte et pas moins de 40 millions de visiteurs étaient enregistrés chaque été.