Boumerdès : 600 cas de cancer en 2023

22/02/2024 mis à jour: 03:33
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Photo : D. R.

Le taux d’incidence du cancer ne fléchit pas dans la wilaya de Boumerdès. Malgré les campagnes de dépistage et de prévention menées notamment par l’association Errahma, les chiffres liés à cette pathologie donnent encore froid dans le dos.

Le Dr Salah Oulhadj, responsable de la prévention à la direction de la santé et de la population, a fait état de 600 cas de cancer (tous types confondus) qui ont été enregistrés en 2023 par les structures de soins de la wilaya. Intervenant sur les ondes de la radio locale, ce médecin n’a pas fourni beaucoup de détails sur la prévalence de chaque type de cancer ou encore le nombre de décès.

Comme partout ailleurs, le cancer du sein vient en tête du classement suivi par le cancer colorectal et des poumons et de la prostate chez l’homme. Chez la femme, on déplore aussi beaucoup de cas de cancer colorectal, du col de l’utérus et de la thyroïde, a-t-il indiqué. Décidément, le nombre des 600 cas est loin d’être exhaustif.

Les statistiques de la DSP concernent les malades pris en charge au niveau des structures de soins de la wilaya. Or, d’aucuns savent que beaucoup de patients souffrant de cette maladie recourent aux cliniques privées ou suivent leur traitement dans les hôpitaux des wilayas limitrophes. La wilaya compte à présent deux services de consultation et de chimiothérapie, l’un à l’EPH de Bordj Menaïel  et l’autre à Dellys.

Ces services sont très exigus, mais le grand problème reste la disponibilité des examens radiologiques indispensables pour le dépistage de la maladie ou connaître son évolution. Si la situation s’est améliorée récemment à Dellys avec l’acquisition d’un scanner et l’affectation de deux radiologues, ce n’est pas le cas à l’EPH de Bordj Menaïel.

Cet hôpital fonctionne sans aucun médecin radiologue depuis plus de deux ans. Les patients n’ont droit ni au scanner ni à l’échographie, déplore un médecin, ajoutant que seul le ministère de la Santé pourra y apporter une solution par l’affectation de radiologues. À Thénia, le mammographe est laissé de côté depuis son acquisition à cause de l’inadéquation des sondes avec la nature des examens auxquels il était destiné initialement, a-t-on appris.

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