Boumerdès : 16 candidats à l’immigration clandestine arrêtés par la police

01/04/2023 mis à jour: 06:08
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Photo : D. R.

La lutte contre l’immigration clandestine semble s’intensifier  sur les côtes de Boumerdès.

Avant-hier, la police a fait état de l’arrestation  de 16 jeunes alors qu’ils tentaient de prendre le large pour rejoindre l’autre rive de la Méditerranée. Agés de 19 à 44 ans, les concernés ont été appréhendés sur les rives d’une plage de Corso, réputée pour être un des points de départ préférés des candidats à la harga, a-t-on appris.

Selon un communiqué de la sûreté de wilaya, l’opération a permis la récupération d’une somme de 2170 euros, une embarcation de plaisance et plusieurs appareils téléphoniques.

La police précise que même les organisateurs de cette tentative de quitter le pays illégalement ont été arrêtés, ajoutant que les mis en cause ont été présentés devant la juridiction compétente pour répondre de leurs actes.

Certains auraient versé une somme de 45 millions pour participer à cette traversée périlleuse, a-t-on encore indiqué.

En effet, ni les drames répétitifs qui surviennent en haute mer ni encore le durcissement du dispositif  de lutte contre ce phénomène ne semblent dissuader certains jeunes désespérés de prendre des embarcations de fortune dans l’espoir de rallier les côtes sud du Vieux continent.

Il y a  quelques jours, neuf  harraga, dont des enfants et des femmes, ont péri au large de Skikda suite  au naufrage de leur embarcation. A Boumerdès, des dizaines de familles sont toujours sans nouvelles de leurs enfants portés disparus depuis plusieurs années en Méditerranée.

A noter enfin que la loi algérienne prévoit une peine de 2 à 6 mois d’emprisonnement et une amende de 20 000 à 60 000 DA contre les personnes qui tentent de quitter de manière illégale le territoire national.

On se rappelle qu’en 2021, deux parmi les 18 jeunes sauvés de la noyade au large de Dellys ont été condamnés à 2 ans de prison ferme et une amende de 30 000 DA pour «organisation d’une opération d’émigration clandestine».

Les passeurs, eux, risquent des peines pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison en cas de récidive. En juin dernier, le ministre de la Justice, Abderrachid Tabi, a déclaré que ces derniers «seront combattus avec toute la rigueur de la loi», demandant aux juges d’être «intraitables» avec eux.

 

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