Cela fait déjà une année que les habitants du quartier de Belouizdad (ex-Saint Jean) ont soulevé le problème de cette maison, située sur le boulevard Mohamed Belouizdad, qui a été démolie, il y a plusieurs mois, mais dont l’assiette est devenue une tache noire en plein centre-ville dans un lieu très huppé, marqué surtout par ses immeubles relookés en 2015 à l’occasion de la manifestation Constantine capitale de la culture, mais aussi par ses boutiques de luxe.
Cet état qui donne une mauvaise image à ce lieu, ne laisse pas indifférents les riverains, mais aussi les passants. Malheureusement, cette situation s’est tellement banalisée au point qu’elle n’a suscité aucune réaction de la part des autorités de la ville.
On rappelle pourtant que suite à la démolition de cette bâtisse, le maire de la ville, Charaf Bensari, avait annoncé à un organe de la presse, que l’assiette sera aménagée en une place publique. Mais rien n’a été fait à ce jour.
«Il est vraiment désolant de constater avec amertume la dégradation lamentable de pans entiers de ce quartier emblématique de la ville, qui est pourtant l’un des plus anciens, puisque sa construction remonte aux années 1920, mais qui connaît malheureusement un triste sort face à l’indifférence des responsables qui se sont succédé à la tête de la wilaya», ont déploré des habitants qui tiennent toujours à ce lieu qui les a vus naître et grandir.
A noter que la bâtisse en question, qui se trouvait à l’intersection des rues Kerrouche Abdelhamid et les Cousins Boufenara (ex-Verdun) représentait un sérieux danger pour ses habitants et pour les passants et les véhicules de passage dans des lieux très fréquentés.
Elle avait subi de sérieuses dégradations depuis 2008. La situation s’est empirée jusqu’au 21 octobre 2018 lorsqu’un pan du mur de cette bâtisse s’était effondré du côté de la rue Kerrouche Abdelhamid. L’opération de sa démolition qui a été décidée en 2022 a été accomplie en un temps record grâce à la mobilisation de gros moyens. Une fois le danger éliminé, des questions sur le devenir de cet espace se posent toujours.
Des mois après, rien n’a été fait et l’espace est devenu comme une tache noire en plein centre-ville. Le terrain vague rempli de gravats est devenu un lieu de stationnement anarchique.