L’Association nationale des apiculteurs professionnels (ANAP) en collaboration avec la direction des services agricoles et la Chambre d’agriculture de Bouira, ont organisé, mardi passé, une journée de formation au profit des apiculteurs de plusieurs wilayas du pays.
L’évènement qui s’est déroulé au niveau de la coopérative agricole de Sidi Ziane, à quelques encablures du chef-lieu de la wilaya, était une occasion aux apiculteurs professionnels d’enrichir leurs connaissances sur l’élevage des reines, les faux bourdons ainsi que sur la production des dérivés de la ruche.
L’animateur de l’atelier, Adlane Hamzaoui, un expert en apiculture et chef de station de fécondation de la wilaya de Blida, a prodigué plusieurs conseils pratiques aux participants tout en soulignant les dangers de l’hybridation des abeilles. Selon lui, en plus de la pollution génétique qu’elle génère, l’hybridation est à l’origine de nombreuses maladies qui déciment les cheptels apicoles entrainant une forte baisse de la production de miel.
De son côté, Slimane Tali, président de l’ANAP a indiqué que «l’Algérie est parmi les rares pays où on a réussi l’élevage des faux bourdons en hors saison, c’est-à-dire, entre septembre et octobre. Nous procédons ainsi afin de sauvegarder la race locale». Les efforts de l’ANAP pour la préservation des races locales d’abeilles, essentiellement la tellienne et la saharienne, remontent à plusieurs années. «Notre association travaille en étroite collaboration avec l’université d’Oran. Des recherches ont été menées afin de préserver le patrimoine apicole de chaque région.
Les résultats ont démontré l’existence d’une pollution génétique entre l’abeille tellienne et l’abeille saharienne. Elle est due essentiellement à la transhumance anarchique. Les apiculteurs qui pratiquent la transhumance, c’est-à-dire le déplacement des ruches d’une région à une autre en fonction des saisons et des floraisons, peuvent involontairement mélanger les abeilles de différentes races et ainsi altérer leur patrimoine génétique», explique M. Tali.