Bouhamza (Béjaïa) : Les villages privés de transport

30/08/2022 mis à jour: 13:13
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Le transport public de voyageurs se pose avec acuité dans la commune de Bouhamza. A telle enseigne que rejoindre une ville de la vallée de la Soummam comme Akbou ou Seddouk, à partir du chef lieu de la commune, relève bien souvent de la croix et la bannière. 
 

«La situation s’est nettement dégradée depuis le début de las saison estivale, car ils ne sont plus qu’une poignée de transporteurs à desservir la ville d’Akbou, destination la plus prisée par la population. Les autres taxis-bus sont, soit à l’arrêt ou alors assurent la desserte vers les plages», relève un fonctionnaire du village Ifigha, sur les hauteurs de Bouhamza. «Il faut pointer dès l’aube, pour espérer trouver une place dans une navette de transport sinon, vous n’avez aucune chance de vous déplacer pour aller travailler ou vaquer à vos occupations», renchérit un autre citoyen de Bouhamza. Les citoyens résidants dans les villages excentrés et enclavés sont encore plus à plaindre, témoigne-t-on. 
 

Déjà fort alambiquée, la situation s’est exacerbée depuis l’ouverture de la saison estivale. Pour ces infortunés villageois, se mouvoir est un long chemin de croix. «Nous avons appris à ne compter que sur nos jambes pour gagner la ville de Bouhamza et emprunter ensuite une navette vers Béjaïa ou les autres villes de la Soummam. 

Depuis plusieurs semaines, maintenant, il faut jouer des coudes ou être un sacré veinard pour se déplacer, car les gérants des fourgons ont déserté le terrain, oubliant sans doute qu’ils exercent une mission de service public», se lamente un jeune du village Tansaout. «En temps normal, nous faisions une trotte jusqu’au village Ighil Tala pour ensuite attendre le passage d’un fourgon de transport. 

Même cas de figure pour les autres villages, tels que Tala Abdellah et Bouhitem. Depuis quelque peu, la raréfaction des rotations nous oblige à rejoindre le centre urbain d’Amalou, à plusieurs kilomètres à l’aval. Un véritable parcours du combattant», râle un quadragénaire du village Tighermine. 
 

Selon un responsable de la direction des transports, avec lequel nous avons pris attache, les autorisations de desserte de plages sont limitées aux week-ends et les jours fériés et ne concernent qu’un nombre restreint de transporteurs. «Rien que la ligne Bouhamza-Akbou, est desservie par 24 fourgons.

 Si des transporteurs indélicats desservent illégalement d’autres destinations, il appartient aux services concernés d’intervenir pour sanctionner les contrevenants», suggère-t-il.
 

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