Une virée au boulevard du front de mer de la localité de Bou Ismaïl nous a révélé la honte. Il y a manifestement l’absence de volonté des gestionnaires des affaires publiques locales, dans le domaine de la réhabilitation du site, autrefois, créateur d’emplois et de richesses pour la commune.
Au début des années 60, plus de 120 voûtes étaient actives, de surcroît fréquentées par les familles algériennes qui venaient des localités environnantes et des wilayas de Blida et d’Alger, afin de passer des moments merveilleux au bord de la mer. Depuis, l’Etat a investi des dizaines de milliards de centimes, afin d’entretenir cet espace touristique et de maintenir les activités diverses proposées aux citoyens en quête d’évasion et de repos. En ce début de mois de septembre 2023, des odeurs nauséabondes agressent les passagers.
Les odeurs des urines et des excréments ne laissent personne indifférente. Les amoncellements des ordures, des quantités énormes des emballages en plastique et en carton, jonchent les sols des voûtes livrées à l’abandon.
Les murs se fissurent. Les voûtes ne sont pas éclairées la nuit. Nous avons été témoins des visites successives des ministres et des walis dans cette partie de la localité côtière de l’ex-Castiglione, des décisions verbales avaient été prises pour la réhabilitation des voûtes, hélas jamais appliquées après le départ des hauts responsables de l’Etat.
«Si l’APC loue mensuellement chaque voûte pour 10 000 DA nous déclare ce citoyen, elle est assurée d’encaisser 1,26 million de dinars par mois, chacun locataire se permet de nourrir sa famille, ajoute-t-il, pourquoi les activités de ces voûtes existaient après l’Indépendance, mais aujourd’hui, elles n’intéressent pas les responsables locaux», conclut-il. Les algues rejetées par la mer envahissent le bout de plage. Une prise en charge sérieuse et définitive des voûtes du boulevard du front de mer de Bou Ismaïl aura un impact positif pour la collectivité.