Cette extension de l’hôpital du jour «permettra de réduire la pression sur le staff médical, tout en augmentant les taux de guérison», car l’efficacité du traitement du cancer «dépend du respect des délais fixés».
Je sais très bien ce que c’est, je suis quelque part concerné par la maladie», a déclaré, en essuyant ses larmes, Brahim Ouchen, wali de Blida, hier matin, lors de l’inauguration du projet de réalisation de l’extension de l’hôpital de jour du centre anti-cancer de Blida. Ayant des membres de sa famille malades de cancer, il a affirmé que parmi ses priorités en tant que wali figure le développement de la prise en charge des malades cancéreux. Lui qui a déjà débloqué le projet de réalisation du centre d’oncologie pédiatrique par l’association El Badr, en assainissant le terrain devant l’abriter alors qu’il était resté bloqué pendant dix ans, et ce, suite à un article paru sur notre journal.
Financée par Mobilis, l’extension de l’hôpital de jour en question vient à point nommé pour répondre aux nombreuses demandes urgentes de malades cancéreux, car le CAC de Blida semble dépassé. La directrice de cet établissement a insisté sur le fait que le nombre de cas de cancer est en augmentation vertigineuse et inquiétante dans notre pays. «Si on compare les chiffres de 2019 à ceux de 2023, on recense une augmentation d’environ 70%. Malheureusement, le nombre de cas de cancer augmente d’année en année, et ce, à cause de plusieurs facteurs, comme la mauvaise alimentation, la sédentarité et le recours excessif aux smartphones», a-t-elle signalé.
Et de poursuivre : «Il y a aussi de plus en plus de jeunes cancéreux, parfois des ados, qui se présentent à notre établissement pour subir des soins. Là, on soupçonne l’effet de la consommation des drogues sur leur santé, et ce, même si cela reste au stade de constat en l’absence de recherches sur la causalité.»Remerciant Mobilis pour son implication citoyenne et sa contribution pour sauver des vies humaines, elle explique que ce partenariat entre une entreprise commerciale et un centre relevant de l’administration publique (CAC) entre dans le cadre des orientations des hautes autorités du pays quant à la concrétisation de ce genre de partenariat et dont le premier et dernier bénéficiaire est le simple citoyen.
«Le CAC de Blida est d’une importance nationale et prend en charge les malades de 39 wilayas», a-t-elle précisé. Pour Lyes Achour, sénateur et chargé d’études dans une entreprise de réalisation, le cancer est l’affaire de tous. Ainsi, il a décidé d’effectuer la réalisation gratuitement. Il explique à l’assistance que le nouvel hôpital de jour, issu de l’extension de l’hôpital initial, sera implanté sur une superficie globale de 2000 m2. «Il sera moderne, comme un hôtel 5 étoiles.
Il sera doté notamment d’un service des urgences, de plusieurs lits et de salles de séminaire pour la formation continue du personnel médical.» Pour sa part, le PDG de l’opérateur public ATM Mobilis, Chawki Boukhazani, a estimé que l’implication et le financement de l’extension de l’hôpital de jour au profit des cancéreux est «un devoir». «Mobils est toujours présente dans les moments difficiles, comme durant la pandémie. Même si elle est initialement de vocation commerciale, cela ne l’empêche pas de s’inscrire dans des démarches humaines pour atténuer les souffrances et contribuer à la bonne prise en charge médicale des cancéreux», a-t-il insisté.
Enfin, on espère que Mobilis s’impliquera, avec d’autres entreprises, dans la réalisation de l’important centre d’oncologie pédiatrique de Blida, le premier à l’échelle nationale et dont l’initiative appartient à l’association El Badr d’aide aux malades cancéreux. Faute de places dans nos hôpitaux, les enfants cancéreux et leurs familles continent de souffrir le martyre en attendant des jours meilleurs...