À l'heure où nous célébrons encore le 70e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution nationale, il est plus qu'indispensable de faire connaître notamment les établissements scolaires ayant été fréquentés par de grands martyrs et moudjahidine qui se sont sacrifiés pour la libération du pays.
Pour l'exemple, le lycée Ibn Rochd de Blida, ex-Duveyrier, a vu défiler, sur ses bancs, d'importantes personnalités historiques, à l'instar d'Ali Boumendjel, Saâd Dahleb, Abane Ramdane, Benyoucef Benkhedda, M'hammed Yazid, Mohamed Lamine Debaghine... et la liste est longue.
Des personnalités qui ont laissé leur empreinte indélébile dans l'histoire moderne de notre pays et dans la lutte contre l'occupant. D'ailleurs, et en pleine révolution, les Français de l'époque les qualifiaient de «couteaux qu'on aiguise contre la France».
Malheureusement, l'institution en question mérite une réhabilitation, celle ayant été opérée il y a une dizaine d'années a été un fiasco et n'a pas réussi à rendre au lycée Ibn Rochd son lustre d'antan.
Ainsi, le problème de l'étanchéité se pose de temps à autre, son petit jardin, qui était plein d'arbres, est presque nu, les matériaux utilisés ne sont pas de bonne qualité, la grande porte d'entrée est mal entretenue, de la tuyauterie externe endommagée est visible par le passant, une peinture terne et sans éclat, des fils suspendus gâchant la beauté architecturale de la bâtisse...
Construit en 1883 et considéré comme étant un joyeux architectural, il a été pourtant réhabilité pour un montant d'environ 20 milliards de centimes.
Et ce qui est regrettable aussi, c'est qu'il ne fait jamais l'objet d'excursions pour présenter son aspect historique à la nouvelle génération, comme il n'est que très rarement visité par les officiels dans le cadre des fêtes nationales ou des festivités commémorant des dates historiques, alors qu'il est aussi considéré comme l'un des berceaux de l'élite algérienne.
Les responsables locaux de Blida sont appelés à le visiter et opérer des opérations de réhabilitation pour le sauver d'un effondrement qui ne dit pas son nom !