Blida : Installation de Brahim Ouchen à la tête de la wilaya

11/09/2023 mis à jour: 20:20
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Cérémonie d’installation du nouveau wali de Blida - Photo : D. R.

La wilaya recèle plusieurs potentialités dans le domaine touristique, industriel et agricole (…) Le nouveau wali est appelé à la booster et accélérer la cadence de son développement.

Lors de l’installation de Brahim Ouchen à la tête de la wilaya de Blida ce samedi, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locale et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, a insisté sur les nombreuses potentialités que recèle la wilaya de Blida et qui méritent d’être exploitées au profit du citoyen et du développement local.

«Blida a un statut particulier. Non seulement elle est située dans le prolongement de la capitale, mais elle recèle plusieurs potentialités dans le domaine touristique, industriel et agricole (…) Le nouveau wali est là pour la booster davantage et accélérer la cadence de son développement», a-t-il déclaré en présence des autorités civiles et militaires, des élus locaux, du mouvement associatif et des directeurs de banques.

Le ministre de l’Intérieur avait rappelé aux opérateurs économiques présents, représentés notamment par l’organisation patronale Ceimi, que le défi actuel de l’Etat est «d’encourager la production locale et les start-up, l’investissement à travers la récupération du foncier industriel non utilisé, l’exportation et le recouvrement fiscal, ce qui se répercutera positivement sur la création de la richesse».

Rendant hommage au wali (intérimaire) partant sous les applaudissements des présents (désigné wali de M’sila) avant de donner la parole à Brahim Ouchen, le désormais nouveau wali de Blida, ce dernier, qui a débuté sa carrière dans les collectivités locales à partir des années 1980 (son dernier poste était wali de M’sila en 2019), a déclaré que son défi est de contribuer au développement local de la wilaya selon les orientations des hautes autorités du pays.

Parmi les problèmes vécus par les opérateurs économiques de Blida est le manque de foncier industriel. D’ailleurs, il y a près de 3000 demandes de foncier, émanant d’investisseurs, qui dorment dans les tiroirs.

Foncier industriel abandonné

Mais paradoxalement, il y a beaucoup de terrains, à vocation industrielle et commerciale, octroyés et non exploités dans cette wilaya. Il y a aussi des entreprises publiques qui ont un excédent de terrains non exploités. On cite l’exemple d’une grande parcelle de 11 hectares située au niveau de la zone industrielle de Ben Boulaid. Cette dernière, l’une des plus anciennes à l’échelle de la wilaya de Blida,  renferme  11 hectares qui ne sont toujours pas exploités. Ils appartenaient à l’entreprise de réalisation de Blida (EBR), aujourd’hui dissoute.

Il y a aussi des hangars de l’ex-SNTV (Société nationale de transport des voyageurs) qui demeurent non exploités, comme c’est le cas de celui de l’avenue Kritli Mokhtar, pas loin de la sortie nord de Blida (autoroute vers Alger), où un grand hangar de 5000 m2 et datant de l’époque coloniale semble souffrir des aléas du temps et surtout de l’indifférence. D’ailleurs, et de l’extérieur, on voit une toiture dans un état lamentable, endommagée par endroits, laissant la pluie pénétrer à son intérieur, ce qui le fragilise davantage...

D’après nos sources,  ce hangar a été récupéré par le groupe public de transportterrestre Logitrans après la restructuration de l’ex-SNTR, mais sans pour autant bénéficier d’une quelconque rénovation. Bref, le bien en question peut apporter une plus-value à Blida à travers la création de la richesse et de l’emploi, d’autant qu’il est situé dans un endroit stratégie.

Par ailleurs, l’APC de Blida a hérité d’un ancien projet non terminé. En effet, il y a une dizaine d’années, le wali de Blida de l’époque avait décidé de construire une grande salle de conférences au quartier Bab Dzair, pas loin de la Protection civile. Mais une fois la fondation achevée, le projet a été vite abandonné et non pris en charge par les walis successeurs...

Mais l’actuel P/APC de Blida veut profiter de ce bien foncier communal pour lancer un appel aux investisseurs intéressés par  l’investissement. L’idéal est qu’il soit une clinique. 5000 m2, c’est largement  suffisant.

Les fondations et le sous-sol sont bien faits et répondent aux normes, estime le P/APC de Blida. D’autre part, le local de l’ex-Bata (Districh), situé en plein centre-ville de Blida et d’une superficie de 90m2, est abandonné depuis une dizaine d’années.

Il sert d’un dépôt (anarchique) pour les commerçants informels de la place/marché Abane Ramadan. Enfin, le nouveau wali de Blida a sûrement du pain sur la planche pour y booster l’activité économique et y créer plus de richesse.

Blida, c’est aussi une wilaya «très» sale et dont l’établissement public de wilaya de ramassage d’ordures semble défaillant. La non-distribution de milliers de logements achevés et le renvoi, aux calendes grecques de l’opération de relogement de familles occupant des immeubles menaçant ruine ne cesse de provoquer le courroux chez les familles en quête d’un toit qui sécurise leur quotidien.

Des objectifs immédiats

M. Merad a annoncé, à cette occasion, la programmation «prochaine» à l’examen au niveau du Parlement, du gouvernement et du Conseil des ministres, du plan d’aménagement du territoire de la wilaya de Blida, pour sa mise au diapason des projets de réalisation et de gestion des villes nouvelles, à l’instar de Bouinane, «au vu du rôle qui lui est dévolu en tant que prolongement de la capitale Alger».

«Il est également nécessaire d’améliorer les mécanismes d’élaboration et d’approbation des plans d’occupation des sols (POS) et du plan directeur d’aménagement urbain (PDAU), selon une vision prospective adaptée aux spécificités de chaque région et de sa population», a-t-il encore souligné.

S’exprimant sur la prochaine rentrée sociale et scolaire, le ministre de l’Intérieur a insisté sur l’impératif de livrer toutes les infrastructures programmées et d’assurer le transport scolaire des élèves, appelant à la nécessité de recevoir les citoyens et de prendre en charge leurs préoccupations.

M. Merad n’a pas manqué de louer «les efforts consentis par le secrétaire général durant sa période de gestion des affaires de la wilaya. Lesquels (efforts) l’ont qualifié à occuper le poste de wali de M’sila», a-t-il dit, lui souhaitant plein de succès. 
Le nouveau wali de Blida s’est engagé à ne ménager aucun effort «au service de la wilaya et de ses habitants».

K. S.

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