En haut lieu, le bâtiment va.. Dans la réalité du terrain, le secteur du logement connaît beaucoup d’entraves, pénalisant ainsi de nombreux citoyens à avoir leur droit au toit. Dans la wilaya de Blida, des problèmes surgissent...et tardent à être réglés.
Ainsi, et pour une affaire d’expropriation, plusieurs souscripteurs n’ont toujours pas occupé leurs logements alors que ces derniers sont fin prêts ! Ayant payé les quatre tranches exigées par l’AADL, et ayant signé le contrat final avec cette agence depuis plus de six mois, une centaine de familles bénéficiaires de logements AADL à Bouinan n’ont toujours pas reçu leurs clés !
Et pour cause, le propriétaire du passage qui mène à leurs logements, au lieudit 14 blocs, relevant de la cité Kusu ( 4500) n’est toujours pas exproprié. Le propriétaire du terrain aurait exigé un montant jugé exorbitant, au moment où ce conflit entre lui et l’administration ne cesse de pénaliser les bénéficiaires en question.
Le calvaire des enseignants universitaires
Dans un communiqué, le bureau de la section syndical de la Fédération nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (FNESRS) de l’université Blida 1, dénonce l’absence de quotas de logements pour les enseignants universitaires.
Aujourd’hui, ils seraient environ 500 enseignants de cette université en quête d’un logement. Les rédacteurs du communiqué déplorent la passivité du wali de Blida, d’autant que ce dernier n’avait jamais accordé, d’après leurs dires, une audience aux syndicalistes de l’université pour trouver une solution aux nombreux enseignants, clochardisés faute d’un toit fixe.
Ils rappellent que «certains enseignants dépensent plus de la moitié de leurs paies pour la location de logements, alors que d’autres résident carrément au sein des cités universitaires !».
Dans ce sens, les syndicalistes renouvellent leurs réclamations à monsieur le recteur de l’université et au wali pour récupérer les logements de fonction non habités ou bien occupés par d’autres personnes n’ayant rien à voir avec le secteur de l’enseignement supérieur et les redistribuer aux ayants droit.
Le même syndicat cite l’exemple du wali de Médéa, qui a consacré un quota de logements aux enseignants. «Nous l’avions sollicité (le wali de Blida) à travers deux demandes d’audience, la première le 21/06/2021 et la deuxième le 30/11/2021. Mais à ce jour, aucune suite...», regrettent-ils.
Un projet qui piétine depuis onze ans !
Lancé à Ouled Yaich en 2011 par l’agence foncière, le projet des 100 logts de type LPA n’est toujours pas livré ! Aujourd’hui, onze ans après avoir déposé leurs dossiers, les souscripteurs à ce programme ne savent plus à quel saint se vouer pour faire valoir leurs droits. L’entrepreneur évoque le manque d’argent, le directeur de l’agence foncière, maître d’ouvrage du projet, décline sa responsabilité et parle d’une situation catastrophique qu’il a hérité et qu’il est en train de ‘’réparer’’.
La directrice du logement de la wilaya de Blida, installée depuis quelques mois, reconnaît, sans tout dévoiler, que ce projet a connu beaucoup de dépassements ce qui a mené à une situation de blocage.
«Pour débloquer la situation, il faut une autopsie du projet, du premier jour de son lancement à ce jour afin de le relancer sur de bonnes bases et situer les responsabilités de chacun»,
Censés être livrés en 2013, les travaux de leur réalisation tournent autour de 50% , onze ans après !
«Nous avons vendu nos véhicules pour pouvoir payer la première tranche (76 millions de centimes), et nous avons même contracté des crédits bancaires… en continuant, en parallèle, de louer des appartements… Nous sommes carrément démoralisés», insistent des bénéficiaires qui vivent dans une situation financière des plus difficiles.