La situation du bureau fédéral induite par la démission de deux membres, Rachid Gasmi et Larbi Oumamar, place l’organe dans une situation inconfortable.
Sept membres sur 13 composant initialement le bureau fédéral ont démissionné ou ont été mis de côté. C’est suffisant pour prononcer sa fin de mission… sauf si le président Charaf Eddine Amara décide de jouer les prolongations en faisant appel à quelques suppléants de sa liste pour combler le vide engendré par la cascade de démissions.
Cette option n’est pas la meilleure pour l’avenir immédiat de la Fédération du football algérien. Le départ de plusieurs membres du bureau fédéral est en soi une marque de défiance à l’égard du président de la Fédération.
Lui-même avait annoncé sa démission, le 31 mars dernier, avant de se rétracter trois jours plus tard. Il avait justifié son revirement par le refus des membres du bureau fédéral de suivre son exemple et de quitter le bureau fédéral au lendemain de l’élimination de l’équipe nationale contre le Cameroun.
Aujourd’hui qu’une majorité confortable de ses collègues du bureau fédéral a décidé d’écourter sa présence au BF, lui il les prend à contre-pied et fait de la résistance.
Cette situation ubuesque, un président qui annonce son départ mais qui reste en place, des membres du bureau fédéral qui refusent de rendre leur mandat avant de se raviser et décident de quitter le navire qui tangue et chavire dangereusement, est un concentré de ce qui ne doit pas être fait.
Une lourde responsabilité pèse sur les épaules des quatre suppléants en lice, Yamani Slimane, Douas Mohamed, Kharchi Ahmed et Mebarki Baghdad, qui peuvent sauver (momentanément) le mandat du président de la FAF.
Pour cela, il leur faudra se sacrifier. Accepter de rejoindre le bureau fédéral et mettre un trait sur leur avenir à la tête de leurs ligues respectives. C’est tout l’enjeu de la proposition qui leur sera faite par le président de la Fédération.
Leur réponse (individuelle) déterminera l’avenir immédiat du bureau fédéral. Le temps est précieux pour le gâcher pour de sordides calculs.
L’occasion ne se présentera peut-être plus pour amorcer une véritable rupture avec les pratiques et les hommes qui ont conduit le football algérien dans une impasse.