Beni Mileuk (Tipasa) : Le délai pour l’AEP toujours pas respecté

15/11/2023 mis à jour: 04:10
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Toutes les promesses annoncées par les autorités locales et les responsables du secteur de l’hydraulique, relatives à l’AEP (Alimentation en eau potable) des populations de la commune rurale, située à l’extrémité sud-ouest de la wilaya de Tipasa et ses agglomérations rurales (douars), limitrophes avec les wilayas de Aïn Defla et de Chlef, à partir du barrage de Keff Eddir, érigé en aval de cette commune rurale déshéritée, n’ont pas été tenues. 

Le projet de construction du barrage de Kef Eddir, d’une capacité de 125 millions de mètres cubes, bien rempli à présent, avait été inscrit le 23 janvier 1986. Plusieurs milliards de dinars avaient été engloutis dans cette infrastructure des ressources en eau. 

En ce mois de novembre 2023, des essais en AEP pour les localités de Damous et de Gouraya sont en cours. Les populations de Beni Mileuk, Aghbal et Sidi Sémiane, «du second collège», doivent encore patienter. Le réseau de transport, les stations de pompage et de surcroît celui de l’énergie électrique sont à présent les principaux obstacles qui empêchent l’eau d’arriver chez les familles qui vivent au milieu des reliefs dans cette partie ouest de la wilaya de Tipasa. Elles continuent à vivre de moult privations, malgré quelques actions positives. 
 

L’entreprise publique Cosider, en raison de la défection de l’opérateur italien Pizzarotti Todini, et celle de l’ETBPH Haddad, avait été chargée par le gouvernement de prendre en charge les travaux de canalisation pour le transport du liquide précieux, d’un linéaire de 110 km, pour alimenter une dizaine de communes depuis le barrage Kef Eddir jusqu’à Sidi Moussa (Nador). 
 

L’autre barrage de la wilaya de Tipasa, celui de Boukourdane, situé en aval de la localité de Menaceur (Sidi Amar) se trouve dans une situation dramatique et alarmante, en raison du manque des précipitations en pluie. Son niveau, en cette première décade du mois de novembre 2023, est estimé à moins de 3 millions de mètres cubes. Il suscite des inquiétudes chez les citoyens. 

Le dévasement de ce barrage ne semble pas avoir effleuré l’esprit des responsables du secteur. «L’équipement de dévasement importé des Pays-Bas aura coûté très cher à l’Etat», déclarait, il y a quelque temps, un ex-ministre de l’Hydraulique, en visite au site de Keff Eddir.

 

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