Organisée par l’association culturelle Asalas, en partenariat avec le Centre de recherche en langue et culture amazighes, qui prendra en charge le volet scientifique de ce salon, cette activité culturelle s’installera cinq jours durant, du 28 octobre au 1er novembre au grand bonheur des passionnés de la littérature.
Le salon du livre amazigh ouvrira ses portes aujourd’hui sous un chapiteau, à la place Ifri, sise sur la route du Théâtre régional de Béjaïa. Se tenant habituellement dans l’enceinte de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa, les initiateurs sont convenus de reconduire cet événement culturel, mais en le rapprochant davantage du grand public, en particulier, de son audience.
Organisée par l’association culturelle Asalas, en partenariat avec le Centre de recherche en langue et culture amazighes (CRLCA), qui prendra en charge le volet scientifique de ce salon, cette activité culturelle s’installera cinq jours durant, du 28 octobre au 1er novembre, à place Ifri, au grand bonheur des riverains et des passionnés de la littérature. Pour le directeur du CRLCA, Mustapha Tidjet, ce salon représente une occasion pour eux de sortir des locaux du Centre et de l’université pour élargir son champ d’action en allant à la rencontre du grand public. Les activités scientifiques accompagnant cet événement se tiendront désormais sous le chapiteau de l’esplanade de la place Ifri. C’est d’ailleurs, insiste-t-il, «une opportunité pour faire découvrir les missions du Centre et ses activités dans la promotion de la langue et de la culture amazighes».
A ce sujet, le CRLCA propose chaque jour à 10h, du 29 au 31 octobre, une série de conférences pertinentes liées au monde de l’édition et de l’écriture, qui seront animées par des universitaires, des auteurs et éditeurs. Ainsi, le 29 octobre, les Prs. Salhi Mohand Akli, Meksem Zahir et Helouane Hacene dérouleront le thème «Le passage de l’académicien à l’écrivain dans la littérature amazighe», à travers des expériences empiriques. Le lendemain, la problématique de «l’édition amazighe : un défi et des attentes» sera développée par des éditeurs, notamment Brahim Tazaghart (Tira), Hamid Bilek (Imtidad) et Lhadi Meziane (Anzar). Des communications seront animées par de jeunes auteurs, notamment Mouaissi Nedjemeddine, Boucetta Sofiane et Bellal Tilelli partageant leurs expériences et débuts dans l’écriture en langue amazighe.
45 auteurs venus de 21 wilayas
Au total, pas moins de 45 auteurs et autrices, issus de 21 wilayas, sont conviés à faire connaître leurs ouvrages écrits en tamazight ou en traitant de la langue et culture amazighes dans différentes langues, notamment, en langue arabe ou en langue française.
Ces derniers partageront le chapiteau avec les représentants de 13 maisons d’édition, éditant aussi en langue amazighe. Ce salon a une particularité, selon le Dr. Kamel Medjdoub. Cet événement, qui va à la rencontre du public, vise «à donner une place pour le livre amazigh, lui attirer un public, donc, le lectorat».
Car c’est ce maillon de la chaîne qui manque au monde de la production littéraire et de l’édition pour assurer sa pérennité. «Et c’est une façon pour nous de donner la chance à des auteurs d’exposer leurs ouvrages, les dédicacer et nouer des échanges et des contacts que ce soit avec les lecteurs, les autres écrivains et les éditeurs», ajoute-t-il.
D’ailleurs, souligne-t-il, «ce salon se distingue par la présence de plus d’auteurs, ayant édité à leur compte, que de maisons d’édition». Et d’ajouter, que l’organisation de cette édition dans un lieu public exprime «le vœu des initiateurs à voir les gens venir découvrir le monde du livre et de l’édition amazighs, de promouvoir la lecture qui va stimulera la production et l’édition du livre amazigh».
De son côté, Smaïl Taleb, commissaire du salon, a invité les jeunes désirant s’informer ou d’engager leurs premiers pas dans l’écriture en langue amazighe à s’y rendre, afin de pouvoir «profiter de la conférence du 31 octobre qui rassemblera des jeunes venant partager leur modeste expérience dans ce domaine, mais aussi de rencontrer des éditeurs qui sont là pour les orienter».
Béjaïa
De notre bureau Nordine Douici