La RN26 qui, déjà en temps normal, a souvent du mal à absorber le flux pendulaire, s’est retrouvée congestionnée de bout en bout depuis le début de cet été, qui a vu un afflux massif d’estivants.
Les agglomérations urbaines traversées par l’axe routier sont autant de goulots d’étranglement. Néanmoins, les embouteillages les plus spectaculaires sont enregistrés à hauteur du village Takariets, dans la commune de Souk Oufella. De part et d’autre du point de jonction avec la pénétrante autoroutière, la circulation est ralentie sur plusieurs kilomètres.
Un véritable sévices pour les usages, pris dans un piège infernal. Ces files interminables à longueur de journée donnent du fil à retordre aux automobilistes et mettent les véhicules à rude épreuve. Pour s’extraire de la quadrature du cercle et faire avancer un tant soit peu leurs carrosses, d’aucuns tentent des manoeuvres dangereuses. Ils roulent à tombeau ouvert sur les accotements.
D’aucuns essaient désespérément de rebrousser chemin, pour emprunter d’improbables itinéraires de délestage. «Il faut deux heures de temps au moins, pour parcourir les 20 km qui séparent les villes d’Akbou et Sidi Aïch. C’est quatre fois plus de temps que d’ordinaire. Tant que la pénétrante autoroutière n’est pas ouverte à la circulation, on continuera de subir cette situation et de travailler à fonds perdus», vocifère le conducteur d’un taxi-bus. A la sortie ouest de la ville d’Ighzer Amokrane, c’est le même scénario qui se donne à voir chaque jour que Dieu fait. On roule au pas, on double par la gauche et par la droite.
Les nerfs à fleur de peau, on s’invective copieusement. Les plus irascibles en viennent même aux mains. La situation n’est guère plus reluisante du côté d’Akbou où la RN26 frise la saturation. La portion de l’axe routier traversant la ville, depuis le faubourg de Guendouza jusqu’à l’ancienne zone industrielle, est embouteillée le plus clair du temps.
Un scénario cauchemardesque et un enfer au quotidien pour les usagers de cette route. «Les travailleurs ont intérêt à se lever aux aurores pour arriver à l’heure, ou alors se rabattre sur le train qui n’est pas toujours disponible. Pire que cela, les malades ont tout le temps d’agoniser au cours de leur évacuation à l’hôpital», ironise un automobiliste de Tazmalt.