Béchar : Réflexion sur le secteur agricole

18/12/2024 mis à jour: 08:15
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Des enseignants universitaires sortent de leur silence et s’impliquent dans un débat consacré au secteur agricole. Ils constatent le retard accumulé depuis des décennies en matière de dépendance de plus en croissante vis-à- vis des régions du nord du pays en matière d’approvisionnement en denrées alimentaires essentielles.

 Ce faisant, ces universitaires sont conscients, affirment-ils, de ce retard, et souhaiteraient à travers une réflexion, contribuer à alerter les services concernés de la wilaya sur la nécessité de mettre en place un mécanisme de rattrapage et mise à niveau de la wilaya et permettre aux populations du sud-ouest d’accéder sur place aux produits agricoles à des prix modérés, grâce à une production locale. 

A l’appui de leur réflexion, ils ont fait état des eaux jusqu’ici emmagasinées par le barrage de Djorf Torba, qui a enregistré un volume de 245millions de m3, volume jamais atteint depuis 25 années, grâce aux chutes de pluies ces derniers mois, et qui ont provoqué aussi la régénérescence des puits asséchés et des palmeraies. Une telle situation offre, selon eux, de grandes opportunités pour relancer un secteur agricole qui concentre toutes les critiques de l’opinion publique à cause de l’absence des investissements dans ce secteur négligé, soutiennent-ils. 

Désormais, aucune justification ne peut être avancée ou masquer la défaillance du secteur agricole, ajoutent-ils tant les eaux sont en abondance et qui seront suivies dans quelques semaines par le transfert à Béchar des eaux potables en provenances des zones de Béni-Ounif, dont le projet sera inauguré en ce mois de décembre, selon les promesses du ministre de l’Hydraulique en visite dans la wilaya au mois d’août dernier. 

Un autre chapitre a été consacré par ces intervenants au cours de ce débat sur la plaine agricole de Abadla (90 km au sud de Béchar) qui fait couler beaucoup d’encre et alimente sans cesse la polémique même au sein des structures étatiques cinquante ans après sa création. Cette plaine a absorbé des sommes astronomiques sans aucun résultat tangible pour les populations tant les nombreux litiges fonciers, administratifs, bureaucratiques entre propriétaires de parcelles et administrations sont légions. «Si les problèmes de cette plaine agricole seront assainis, cette-ci a elle seule pourra assurer l’autosuffisance alimentaire de toute les régions du sud ouest. 

En définitive, le débat sur le développement agricole de la région s’est aussi concentré sur la volonté politique des autorités locales, verrou estiment-ils, pour débloquer l’initiative de faire démarrer un secteur stratégique pourvoyeur d’emploi et en même temps contributeur à l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens.                                                           

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