Béchar : Flambée des prix des moutons

24/06/2023 mis à jour: 00:04
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A moins d’une semaine de la célébration de la fête de  l’Aïd El Adha, les fidèles à la tradition ne savent plus sur quel pied danser, tant l’achat du mouton est hors de portée. 

La région de Béchar n’échappe pas à la règle générale en matière de hausse de prix et l’acquisition d’un bélier est devenue impossible pour l’écrasante majorité de la population. Le prix d’acquisition de l’animal dans les quelques marchés à bestiaux éparpillés en divers endroits oscille entre 100 000 DA et 130 000 DA, ce qui n’est pas à la portée même des bourses supérieures à la moyenne. 

Certains attendent l’inondation des marchés, mince espoir pour les optimistes, pour espérer une baisse des tarifs. Une opportunité qui ne se présentera pas, estiment d’autres. Dans les quelques marchés visités, les acheteurs se font très rares et quittent les lieux bredouilles et déçus. Selon les avis partagés, les adeptes du sacrifice dans leur majorité vont devoir s’abstenir cette année de fêter l’Aïd El Adha en famille, une fête qui fait surtout la joie et le plaisir des enfants. 

La tradition, semble-t-il, a pris le pas sur «l’obligation religieuse» de fêter l’événement. «Il faut trois mois de travail pour un salarié touchant entre 30 000 et 40 000 DA/mois pour pouvoir acheter un agneau ‘licite’ pour que le sacrifice soit valable selon la tradition» confie un citoyen rencontré dans un des marchés à bestiaux. 

Aux yeux de beaucoup de citoyens interrogés, cette hausse subite et injustifiée d’un mouton reste incompréhensible dans la mesure où, disent-ils, le pays dispose de terres agropastorales immenses de centaines de milliers d’hectares et à perte de vue dans les régions de Biskra, Msila, Djelfa, El Bayadh et Nâama traditionnellement à vocation d’élevage, etc., alors que le prix de l’agneau est inabordable. Mais cela est un autre débat.  

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