Cinq jours après la fête de l’Aïd El Fitr, les étals des marchés locaux des fruits et locaux sont peu achalandés. La rupture dans l’approvisionnement des produits agricoles fait non seulement grimper les prix mais aggrave la situation déjà peu reluisante en matière des prix trop chers en particulier pour les fruits tels les pommes et tomates qui atteignent 650 DA le kilo fruits déjà boudés par les consommateurs.
Cette rupture est due à la dépendance de la capitale du sud-ouest des villes du nord, dont les camionneurs sillonnent à longueur d’année la wilaya.
Cette absence cinq jours après la fête religieuse a cédé la place aux spéculateurs locaux toujours aux aguets pour saisir pareille opportunité pour imposer leur loi et renchérir sur les denrées manquantes au niveau des marchés locaux en particulier la tomate et la pomme de terre prisées sans oublier l’oignon dont le prix exorbitant défraie encore la chronique nationale.
La localité agricole située à 5 km au nord de Béchar qui pourvoit la cité en produits maraîchers ne vient qu’en appoint et ne peut inonder les marchés locaux de la ville en quantité suffisante qui pourrait faire baisser les prix. Néanmoins, il n’y a pas que les marchés des fruits et légumes qui connaissent une perturbation en pareille circonstance mais également le secteur de la boulangerie. Depuis une semaine, on assiste à des files d’attente qui se forment autour de quelques boulangeries en service.
Les chaînes ne sont pas dues à une pénurie de farine panifiable largement disponible mais au manque d’ouvriers et artisans boulangers originaires pour la plupart des villes du nord partis auprès des leurs à l’occasion de la fête de l’Aïd. La situation des marchés locaux pourrait se stabiliser au cours de la semaine prochaine. Quant à une baisse des prix pour alléger les portefeuilles des gens démunies, cette hypothèse est exclue même par les consommateurs les plus optimistes.