Des entreprises de travaux titulaires de projets de réalisation socioéconomiques sont confrontées de plus en plus à la pénurie de la main-d’œuvre qualifiée locale au sud ouest. Une situation qui, selon les experts, risque de retarder l’avancement des travaux et par conséquent susceptible de compromettre les délais de réception de projets.
C’est du moins ce qui ressort des déclarations de nos interlocuteurs proches des dossiers d’investissement. Une source autorisée nous a même indiqué que des jeunes pourtant titulaires de diplômes d’ouvriers mais se sont avérés non qualifiés après avoir subi des tests de recrutement. Une situation qui a conduit à une mobilisation des responsables concernés (en particulier au niveau de l’ANEM) à procéder à une réorientation de ces jeunes vers une formation professionnelle complète.
Une première promotion d’environ 700 jeunes bénéficiaires de l’allocation de chômage constituée de maçons, couvreurs, ferrailleurs et toutes filières confondues reçoivent une formation de six mois. Cette formation, souligne-t-on avec insistance, est indispensable pour être affectée à des travaux et faire avancer les mégaprojets en cours tels le projet ferroviaire Tindouf-Béchar et ses annexes qui longent les localités d’Oum Laassal et Tabalbala (Beni Abbès).
Pour le secteur administratif, on indique que pour l’année 2023-2024, l’ANEM de Béchar a intégré 9160 agents et 1740 agents (formule DAIS) de ce qui reste du filet social. Durant toujours, cette période, et jusqu’au mois de mai 2024, l’agence de l’emploi a pu répondre à l’offre d’emploi de l’entreprise Cosider de 1186 agents (projet ferroviaire et installation des réservoirs d’eau potable (transfert Beni Ounif –Béchar).
Nos interlocuteurs soulignent avec insistance les efforts déployés en matière d’emploi pour stabiliser le marché mais il n’en demeure pas moins que de nombreux jeunes s’obstinent à exiger d’être recrutés pour occuper exclusivement des postes de travail d’agent de sécurité ou de chauffeur.