BDL : Augmentation continue des créances non performantes

03/12/2023 mis à jour: 07:16
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Photo : D. R.

Afin décembre 2021, la Banque de développement local (BDL) a enregistré un volume de créances non performantes d’un montant de 364,29 Mrds de dinars, représentant 33,5% de l’encours total brut des crédits à la clientèle.

«La banque ne recouvre qu’une infime partie de ses impayés, d’où l’incidence négative sur sa situation financière et ses résultats d’exploitation», relève la Cour, dont le contrôle fait ressortir une hausse continue de la proportion des impayés dans l’encours total brut des crédits à la clientèle tout au long de la période 2019 à 2021. Et ce, en raison d’une augmentation des créances non performantes.

Une autre remarque, et non des moindres : les encours de crédit accordés aux dispositifs aidés et aux entreprises privées affichent des taux élevés d’impayés, respectivement de 70,88% et 18,87% des encours correspondants, à fin 2021. «De façon plus générale, en vertu des règles prudentielles, les créances compromises (classées en C3) du secteur privé, dont le recouvrement est considéré comme compromis et qui constituent des contentieux complexes préjudiciables à la banque, représentent un peu plus de 30% de l’ensemble des engagements sur ce secteur».

Une situation favorisée, selon la CC, par les déficiences liées aux conditions de fonctionnement des services de recouvrement, «dont les tâches et les responsabilités ne sont pas suffisamment définies et formalisées à la lumière de la nouvelle organisation mise en place au cours de la période 2016-2020». Aussi,le volet recouvrement des créances n’est pas bien organisé, «ni suffisamment intégré au système d’information de la banque».

Ce qui est à l’origine des difficultés de recouvrement des créances à utiliser les données comptables générées par la base de données aux fins de maximiser le recouvrement. Selon la CC, les mesures prises par la Banque d’Algérie ( BA), à la suite de la pandémie de Covid-19, ont certes contribué à une amélioration sensible des résultats financiers de la banque de 2020 et 2021.

Cependant, cela reste insuffisant pour parer aux faiblesses structurelles internes. Lesquelles «risquent d’être amplifiées du fait de l’aggravation des créances classées nécessitant un approvisionnement significatif». Il reste à savoir si l’ouverture du capital de la BLD prévu par le gouvernement d’ici mars 2024 apportera des solutions à toutes ces défaillances.

Ce qui est clair, c’est que la BDL devrait travailler pour assurer une gestion efficace des recouvrements et réduire le volume des créances impayées. La CC recommande à cet effet le renforcement de l’organisation et des procédures internes en matière de gestion et de suivi des créances impayées et l’accélération de l’automatisation des tâches et des pratiques de recouvrement des créances. 

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