Balise / L'emploi, l’agenda permanent

05/03/2025 mis à jour: 19:24
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Les chiffres du chômage livrés par l’Office national des statistiques (ONS) présentent une opportunité de remettre en perspective les différents dispositifs mis en place pour favoriser la création d’emplois. 

C’est le moment idoine de dresser l’état des lieux, de mesurer le degré de mise en œuvre au niveau local des programmes tracés par les départements ministériels à l’effet de stimuler la dynamique économique, de lever le caractère endémique du chômage et de parvenir à son absorption. 

L’un des axes de travail privilégiés est la création de mini-zones d’activité à l’échelle communale. Ce programme fort ambitieux, répondant aux attentes de milliers de porteurs de projets, en majorité des jeunes, mérite une halte pour établir un premier bilan de la mise en application des orientations gouvernementales au niveau des collectivités locales. 

La grande appréhension est d’assister à de nouvelles rencontres entre les walis et les autorités centrales, sans pouvoir noter un progrès significatif dans ce dossier aussi lancinant que stratégique, et que les objectifs de développement commandent de placer en priorité dans l’agenda des exécutifs locaux. 

De nombreux responsables des services déconcentrés de l’Etat consacrent beaucoup d’énergie et de temps pour assainir des situations antérieures, notamment la récupération du foncier inexploité ou détourné de sa vocation, avant de le remettre à la disposition de nouveaux opérateurs sur la base de réels projets d’investissement. 

La réalisation de zones industrielles d’envergure est également engagée dans certaines collectivités territoriales avec parfois des procédures laborieuses dans la mobilisation des financements ainsi que la délimitation et la régularisation des terrains d’assiette. 

L’aménagement de 142 mini-zones d’activité, avec une affectation budgétaire de 15 milliards de dinars, sur le Fonds de solidarité et de garantie des collectivités locales, annoncé l’année dernière, est le programme ayant le plus retenu l’attention de l’opinion publique très imprégnée de la tendance actuelle à la création de petites entreprises et de start-up. 

La population à la recherche d’emploi, estimée à 1 759 000 personnes, selon les chiffres de l’ONS, représente un véritable réservoir de main-d’œuvre pour les entreprises, tous secteurs confondus. La problématique posée est, en fait, celle du niveau de qualification des demandeurs d’emploi. Le taux de chômage, situé à 12,7% par la même enquête, retomberait à des proportions moindres si la réforme de la formation professionnelle était menée à son terme. 

Le manque de main-d’œuvre qualifiée entrave le fonctionnement optimal et l’expansion des secteurs à fort potentiel de création d’emplois, à l’image des travaux publics et de l’industrie. Le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels a engagé la réflexion et, conséquemment, les dispositifs pratiques pour «adapter la formation aux besoins du marché du travail». «300 000 nouvelles places pédagogiques ont été ouvertes à la rentrée de février, en mettant en place une gestion moderne de l’offre de formation», intégrant une interopérabilité avec le ministère du Travail. 

Il est régulièrement rappelé que les taux de chômage les plus bas sont enregistrés dans les pays où l’enseignement professionnel rivalise avec les cursus supérieurs, réalisant des exploits dans l’innovation, le développement et le plein emploi. 

Le défi de la qualité et de la modernisation de la gestion incombe également à d’autres protagonistes de la vie publique, en l’occurrence les élus locaux, pour soutenir la dynamique globale de la création d’activités. Un nouveau logiciel de gouvernance est formalisé dans les textes de loi relatifs aux collectivités locales, en cours de finalisation, fixant une mission d’acteurs du développement pour les responsables communaux et de wilaya.
 

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