Baisser de rideau sur la 13e édition du festival international du théâtre de Béjaïa : La Jordanie présente un thème prisé dans le monde arabe

20/10/2024 mis à jour: 08:46
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La clôture du 13e Festival du théâtre de Béjaïa s'est déroulée dans la bonne humeur

Le Festival international du théâtre de Béjaïa s'est clôturé hier soir au TRB Abdelmalek Bouguermouh, avec une dernière présentation théâtrale venue cette fois du Moyen-Orient, la Jordanie. 

Mais avant la rentrée des comédiens sur scène, le commissariat du festival a tenu à rappeler les comédiens Mohamed Bacha et Alaa Abou Gharbiah, dont le pays, la Palestine, est à l’honneur à cette 13e édition de remonter sur scène pour déclamer une dernière fois un bouquet de poème en hommage au peuple palestinien martyr. 

Frimologia, est une pièce théâtrale réalisée et jouée par El Hakem Messaoud, avec Wahida Dridi, et déroulant un texte dramatique mêlant tragédie et comédie noire. Vraisemblablement, le message essentiel de cette pièce jordanienne plaide la cause des plus faibles, que ce soit à l’échelle des personnes, des groupes sociaux ou des Etats, démontrant dans un sens plus large, que le pouvoir est souvent détenu par celui qui contrôle la rente et les subsistances.

 La vue s’ouvre sur une scène d’une épouse traînant péniblement le poids de 15 années de mariage, dans un ménage, à l’image de cette société misogyne et patriarcale. Traînant des douleurs lombaires, les mains gercées et abîmées à force de manipuler des détergeant dans «son métier» de femme au foyer et de ménage chez des particuliers, elle fait néanmoins de son mieux pour rester belle et plaire à son époux. Son compagnon, un personnage extravaguant et épouvantable, existe pourtant grâce au labour de sa femme. Il porte, par son mauvais caractère et ses désirs farfelus, la marque de cette société du tiers monde, machiste, rabaissant et exploitant la femme sur les plans économique, social tout en voyant en elle pas plus qu’un objet sexuel. Dans la seconde partie de la pièce, le réalisateur change les rôles. 

On assiste alors à l'émergence d'une femme dominante, puissante et consciente que l'argent de son labeur peut constituer un moyen pour échapper à l’autoritarisme de l’homme.  Seulement, dans cette pièce, le producteur cherchait à montrer que dans certains cas, il arrive que des hommes soient soumis et que la relation entre les conjoints est parfois déterminée par des rapports de force liés à la situation matérielle de l’un d'eux. 
 

Béjaïa 
De notre  bureau Nordine Douici
 

 

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